Le milliardaire mexicain C. Slim vient à la rescousse du New York Times

Le milliardaire mexicain Carlos Slim va investir 250 millions de dollars dans le groupe éditant le New York Times, desserrant un peu l'étau financier autour du prestigieux quotidien.

Cette somme permettra à la New York Times Company de refinancer sa dette existante, notamment un crédit permanent de 400 millions de dollars qui arrivait à échéance en mai, a indiqué sa directrice générale, Janet Robinson.

L'investissement de M. Slim, l'un des hommes les plus riches de la planète, s'effectuera à travers ses sociétés Banco Inbursa et Inmobiliaria Carso.

Le New York Times, qui, comme les autres groupes de presse traditionnels, connaît une situation très difficile, a dû payer le prix fort pour obtenir les fonds de M. Slim : les titres souscrits par l'entrepreneur mexicain porteront un intérêt annuel de 14,053%, dont 3% pourront être payés "en nature" (en nouvelles obligations).

Le New York Times ne pourra pas les rembourser avant 3 ans et le rachat des titres se fera à 105% de leur valeur nominale. Ce taux est amené à décroître avec le temps pour revenir au pair, a précisé le groupe.

Ce schéma rappelle celui qu'un autre investisseur avisé, Warren Buffett, avait exigé pour investir dans la banque d'affaires Goldman Sachs.

Le recours à des titres préférentiels permet de ne pas diluer la participation de contrôle de la famille Sulzberger dans le New York Times. Les Sulzberger, qui ne possèdent que 19% du capital, contrôlent toutefois sans partage le groupe grâce à des actions dotées de droits de vote spéciaux.

L'accord octroie aussi aux sociétés de M. Slim des warrants leur permettrant à tout moment, et ce jusqu'en janvier 2015, d'acheter jusqu'à 15,9 millions d'actions ordinaires au prix unitaire de 6,3572 dollars.

Si ces warrants étaient exercés, M. Slim pourrait acquérir 11% du capital ordinaire supplémentaire de la société. Avec les 6,9% qu'il détient déjà, sa participation deviendrait ainsi comparable à celle des Sulzberger.

Dans l'article qu'il consacre à l'opération, le New York Times précise que M. Slim ne recevra ni siège au conseil d'administration, ni droits de votes spéciaux, en contre-partie de son investissement.

M. Slim a fait fortune dans les télécommunications, à travers le groupe Telmex, et détient aujourd'hui un empire actif dans toute l'Amérique latine et représentant 40% de la valeur totale de la bourse de Mexico. En mars, le magasine Forbes avait évalué sa fortune à 60 milliards de dollars.

Mme Robinson a souligné que l'accord avec le magnat mexicain ne signifiait pas pour autant la fin des difficultés financières du célèbre quotidien.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top