Le gouvernement a demandé à l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) de lancer "avant la fin du mois de février" un appel à candidature reposant sur une division en 3 lots de 5 mégahertz des fréquences restant à attribuer, a indiqué M. Fillon à l'issue d'une réunion de ministres à Matignon sur la mise en œuvre du plan numérique. L'objectif est que ces fréquences soient "attribuées avant l'été", a-t-il ajouté. L'un des 3 lots sera réservé à un nouvel entrant, a-t-il précisé. "Il y a eu des débats nourris sur cette question", a expliqué le chef du gouvernement : "J'ai choisi de favoriser la possibilité d'un nouvel entrant (car) plus il y a d'opérateurs, plus il y a de concurrence, sans déstabiliser et en permettant aux opérateurs existants d'obtenir une partie des lots".
Bouygues, Orange et SFR détiennent les 3 licences actuelles. Fillon a défendu "un choix qui combine à la fois la nécessité d'aiguillonner la concurrence, qui permet, il faut le dire clairement, à l'État de faire jouer au maximum les enchères, et qui en même temps préserve les intérêts des usagers".
Le fournisseur d'accès internet Free, qui souhaite devenir opérateur mobile, s'est dit lundi "très heureux" de la décision du gouvernement, même si le lot proposé est inférieur à ce qu'il demandait.
Car le lot de fréquences réservé au nouvel entrant paraît limité : avec 5 mégahertz, il pourra couvrir l'ensemble du territoire français, mais avec un nombre de clients et des usages (télévision, internet) limités. Il devra donc soit enchérir sur les autres lots de fréquences proposés, soit louer le réseau des autres opérateurs.
Le nouvel opérateur, qui mettra des années à construire son réseau, devra de toute façon, dans un premier temps, louer ceux des autres pour commencer son activité.
AFP/VNA/CVN