L'Équateur, membre associé du Mercosur, a déposé une demande officielle d'adhésion pleine au marché commun du cône sud-américain, fondé il y a 20 ans par l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay.
En clôture du sommet, le président uruguayen Jose Mujica a annoncé la création d'un groupe de travail devant définir les critères d'adhésion à remplir pour l'Équateur, dont le président Rafael Correa avait fait le déplacement en Uruguay.
Les chefs d'État ne sont en revanche pas parvenus à s'entendre sur "une formule juridique" proposée par l'Uruguay pour permettre au Venezuela de valider son adhésion comme cinquième pays membre, en suspens depuis 2006, a précisé M. Mujica, qui a passé le 20 décembre le flambeau de la présidence tournante à son homologue argentine Cristina Kirchner.
Tous les pays ont ratifié l'incorporation du Venezuela dans l'union douanière, à l'exception du Paraguay, dont le Sénat dominé par l'opposition au président Fernando Lugo fait blocage depuis plusieurs mois, conduisant les autres pays à évoquer une modification des modalités d'adhésion.
Pour tenter de trouver une solution, les chefs d'État ont annoncé la mise en place d'un "Groupe de dialogue de haut niveau pour faciliter l'incorporation de nouveaux membres à part entière du bloc régional", a indiqué M. Mujica.
"Nous incorporerons au Mercosur d'autres pays d'Amérique du Sud", a assuré de son côté la présidente brésilienne Dilma Rousseff, estimant que ce "processus d'élargissement ne fait que nous renforcer". "Ce processus ne doit pas être bloqué par des intérêts particuliers", a-t-elle exhorté, tout en appelant à "faire davantage d'efforts" pour l'incorporation du Venezuela.
De son côté, le président vénézuélien Hugo Chavez a demandé aux parlementaires paraguayens de mesurer la portée de leur position. "Je ne sais pas si vous êtes conscients du mal que vous êtes en train de causer non pas au Venezuela, mais à tous, même au peuple paraguayen", a-t-il déclaré à leur attention.
AFP/VNA/CVN