Selon Vo Thanh Hà, du Département des marchés de la région Asie-Pacifique, du ministère de l'Industrie et du Commerce (MIC), le développement des relations entre les deux pays et la demande croissante de consommation sont des conditions idéales pour renforcer la promotion du commerce. Actuellement, le Vietnam exporte au Japon des produits textiles, aquatiques, des meubles et des équipements, et en importe des matières premières.
Depuis ces deux dernières années, le Japon recherche de nouveaux fournisseurs pour sa consommation domestique, ce qui est une bonne occasion pour nombre de produits vietnamiens, notamment agricoles, du plastique et du logiciel. Selon le MIC, lors des 11 premiers mois de 2010, les exportations aquatiques vers le Japon ont représenté 11,7% du total national de ce secteur ; de produits textiles, 15% (pour un montant de plus d'un milliard de dollars et une croissance annuelle de 21%) ; d'accessoires de transport, 5,1% ; d'équipements, 11,8% (pour 813 millions de dollars et + 51,1%) ; de câbles électriques, 12% (pour 830 millions de dollars et + 49,3%) ; de bois et de meubles, 5,9% ; d'ordinateurs et de produits électroniques, 5,3%... Ce pour un chiffre d'affaires total à l'exportation sur ce marché de 7,7 milliards de dollars, représentant une croissance de 23% sur la même période de référence.
D'après Lê Quang Lân, chef adjoint du Département des politiques de commerce multilatéral, les entreprises domestiques ont parfaitement su exploiter les avantages de cet accord de libre-échange, de nombreux produits agricoles et sylvicoles bénéficiant d'une exemption de taxes d'importation.
M. Lân remarque que ces entreprises, et notamment celles des secteurs agricole et aquicole, peuvent encore mieux faire pour pénétrer le marché japonais, plus particulièrement en coopérant avec les importateurs japonais afin de mieux connaître les besoins et goûts des consommateurs de ce pays.
D'après Nguyên Thi Bich Thuân, chef du bureau du commerce international de la compagnie Câu Tre, le Japon est un marché à la fois difficile et facile, car si les entreprises japonaises sont d'abord exigeantes, une fois la confiance instaurée sur ce point, elles soutiennent leur partenaire pour développer les débouchés et même trouver d'autres partenaires pour ce dernier.
Compte tenu de la vie quotidienne dans un pays tel que le Japon, les femmes n'ont que peu de temps pour cuisiner et utilisent très fréquemment des produits surgelés, ce qui constitue une forte opportunité pour les produits vietnamiens. Mais ceci implique de bien connaître leurs goûts, et d'assurer qualité et hygiène alimentaire, ce qui souligne d'autant la nécessité pour les entreprises domestiques de travailler avec leurs homologues japonais.
Hà Minh/CVN