Le ministre japonais des Affaires étrangères, Fumio Kishida. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le gouvernement japonais prévoit de donner 120 millions de dollars supplémentaires pour aider à stabiliser le Mali et le Sahel. Cela doit aider la région à renforcer sa gouvernance et sa sécurité, y compris via des opérations de maintien de la paix", a expliqué le ministre japonais des Affaires étrangères, Fumio Kishida, lors d'une conférence de presse. Le Japon a payé un lourd tribut dans l'attaque du complexe gazier d'In Amenas dans le Sahel algérien où sont morts au moins 37 étrangers selon un bilan provisoire.
Dix Japonais otages, travaillant pour la firme nippone JGC, ont été tués, dans cet acte terroriste perpétré par un commando lourdement armé disant agir en représailles à l'intervention des forces françaises au Mali pour repousser une offensive des groupes islamistes. "Nous souhaitons que cette aide renforce la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) et réduise la pauvreté qui peut constituer le terreau du terrorisme", a précisé M. Kishida.
Constituée de contingents ouest-africains et soutenue par l'ONU, la Misma doit envoyer 5.700 soldats au Mali, ainsi que 2.000 soldats promis séparément par le Tchad. Cette force africaine doit épauler, puis à terme remplacer les 2.500 soldats français envoyés sur place par Paris depuis la mi-janvier.
Le Japon fournit déjà de l'aide officielle au développement de cette région et les fonds annoncés le 29 janvier vont s'ajouter aux programmes déjà en place. Quelque 63 millions de dollars ont été offerts dans ce cadre l'an passé, pour aider le Mali à surmonter une sécheresse et ses problèmes de sécurité, a expliqué un responsable du ministère des Affaires étrangères. "Les 120 millions de dollars de dons seront fournis via des organisations internationales pour aider le Mali et les pays voisins, ce qui devrait aussi appuyer le programme Misma indirectement", a-t-il ajouté.
AFP/VNA/CVN