Vue générale d'une réunion de la quatrième édition du Marrakech Security Forum, le 27 janvier. Photo : CTV/CVN |
Les participants ont constaté que l'alerte donnée n'a malheureusement pas été suivie d'effet, lit-on dans la Déclaration de Marrakech. Outre ce rappel, le forum a émis 17 recommandations dont certaines sont adressées aux acteurs nationaux (Afrique du Nord, Sahel, Afrique de l'Ouest et corne de l'Afrique), alors que d'autres sont adressées aux acteurs régionaux, notamment l'Union africaine, le CEDEAO, l'Union du Maghreb Arabe, la Ligue Arabe.
L'ensemble de ces propositions a été décliné en faisant la différence entre les interventions qui doivent être menées de manière urgente et les autres mesures proposées qualifiées de mesures de redressement et de développement durable à moyen et long terme.
Le forum, ayant comme thème "les répercussions et les perspectives des crises au Sahel sur la sécurité régionale et internationale", coïncide avec la situation que vit la région et les menaces qui touchent, à différents niveaux, à la sécurité de la région. Pour contrer ces menaces, les participants au Forum de Marrakech se sont dits conscients du fait qu'il n'y a d'autres alternatives qu'une réponse concertée des pays concernés directement, à savoir ceux qui se trouvent dans l'espace de proximité géographique et géopolitique.
Ils ont, dans ce contexte, plaidé en faveur de l'accentuation des efforts de l'ensemble des pays de la région en vue de mettre sur pied un véritable système de vigilance qui sera capable de freiner l'extension des activités des organisations criminelles et terroristes, lesquelles ont su tirer profit de la défaillance des systèmes sécuritaires dans la région ainsi que de la prolifération des armes suite aux changements survenus en Libye.
Les participants ont également affirmé que les menaces actuelles qui pèsent sur la région sahélo-saharienne sont de nature transfrontalières et tirent leurs origines des facteurs politiques, socioéconomiques, culturels, environnementaux et sécuritaires, c'est pourquoi toute solution, pour être viable, doit intégrer les différents facteurs et acteurs dans la sous-région.
Initié par la Fédération africaine des études stratégiques (FAES), en partenariat avec le Centre marocain d'études stratégiques (CMES), le Marrakech Security Forum a connu la participation de plus de 150 hauts responsables sécuritaires et militaires, ainsi que des experts en provenance d'une soixantaine de pays à travers le monde.
Xinhua/VNA/CVN