Le président cubain Raul Castro (centre), le 28 janvier à Santiago. |
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"Pour Cuba et pour moi, c'est un grand honneur d'accepter la présidence de la CELAC, qui est comme une reconnaissance de l'abnégation et de la lutte de notre peuple", a déclaré le président cubain Raul Castro, 81 ans, lors de la brève passation de pouvoir clôturant la rencontre.
Lui passant le relais à l'issue du Sommet de l'organisation qui regroupait les chefs d'État et de gouvernement des 33 pays membres - à l'exception notable du président vénézuélien Hugo Chavez et de la présidente du Brésil Dilma Rousseff - le président chilien Sebastian Piñera, hôte de la rencontre a rappelé que "parmi les objectifs de cette présidence se trouve le maintien de l'unité et la défense de la démocratie et des libertés".
M. Chavez a envoyé un message à ses homologues, lu par son vice-président Nicolas Maduro à Santiago. Le président vénézuélien écrit notamment dans une lettre signée à l'encre rouge que "l'Amérique latine et les Caraïbes disent aux États-Unis d'une seule voix que toutes les tentatives pour isoler Cuba ont échoué et échoueront". "Nous nous sommes engagés à donner tout notre soutien à Cuba qui occupe à partir de ce sommet de Santiago la présidence tournante de la communauté", a poursuivi M. Chavez.
Durant le sommet, M. Piñera a rendu "un hommage sincère et mérité" à trois personnalités politiques de la région, les ex-présidents brésilien et mexicain, Luis Inacio Lula da Silva et Felipe Calderon, ainsi qu'à Hugo Chavez. "Leur vision et leur leadership mais aussi leur ténacité et engagement ont joué un rôle déterminant" dans la création de la CELAC, a-t-il assuré.
Pour sa part, la présidente argentine Cristina Kirchner a salué avec enthousiasme ce qu'elle a qualifié de "changement d'époque" en Amérique latine. "Que Sebastian Piñera, président du Chili, transmette la présidence (de la CELAC) à Raul Castro, président de Cuba, reflète les temps qui courent", a-t-elle assuré.
Le président uruguayen José Mujica a célébré quant à lui "ce climat que nous sommes en train de vivre, entre gens qui pensent de manière très différente et cependant découvrent qu'ils doivent marcher ensemble". "Jamais nous n'avons vu cela dans notre Amérique", s'est-il exclamé. Le Sommet de la CELAC a suivi le sommet Union européenne/CELAC qui a réuni les 26 et 27 janvier une quarantaine de chefs d'État et de gouvernement.
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