Le président égyptien Mohamed Morsi (centre) préside une réunion du Conseil national de défense, le 26 janvier au Caire. Photo : AFP/VNA/CVN |
"J'avais affirmé que si j'y étais contraint, je prendrais toute mesure exceptionnelle pour éviter que le sang ne coule et pour protéger les citoyens", a déclaré le président Morci lors d'un discours télévisé, qui a également annoncé un couvre-feu de 21h00 à 06h00 heure locale (19h00 à 04h00 GMT) pour 30 jours.
Au moins 31 personnes ont été tuées et plus de 300 autres blessées le 26 janvier dans des affrontements entre la police et des manifestants en colère à Port-Saïd, après l'annonce de la condamnation à mort de 21 Égyptiens pour leur implication dans les violences qui avaient coûté la vie à 74 personnes après un match de football en février 2012.
Le 27 janvier, toujours à Port-Saïd, sept personnes ont été tuées et plus de 630 autres blessées lors de funérailles pour les victimes des affrontements de le 26 janvier. Parallèlement, des affrontements similaires survenus le 25 janvier entre manifestants et forces de sécurité ont fait huit morts à Suez et un mort à Ismaïlia.
Dans son discours, le président Morsi a attribué ces affrontements sanglants à des "mains pécheresses", qui ont transformé la protestation et l'expression d'opinions pacifiques en des agressions et des vandalismes armés. "J'invite les dirigeants des forces politiques à entamer un dialogue le 28 janvier après-midi", a déclaré M. Morsi, soulignant que le dialogue constituait la seule voie pour surmonter la crise en cours.
Le principal bloc d'opposition du pays, le Front de salut national (FSN), a demandé le 26 janvier à M. Morsi de modifier la Constitution controversée, de former un "gouvernement de salut national", et de limoger l'actuel procureur général Talaat Abdullah.
Dans un communiqué publié par la présidence après ce discours, le président Morsi a invité 11 partis à participer au dialogue du 28 janvier, y compris le parti Al-Dostour de Mohamed ElBaradei, membre du FSN, le Parti de la liberté et de la justice des Frères musulmans et le Parti al-Wafd. Des leaders d'opposition tels que l'ancien chef de la Ligue arabe Amr Moussa et l'ex-candidat de gauche à la présidentielle Hamdeen Sabahy ont également été invités.
Xinhua/VNA/CVN