La hausse des dépenses occasionnées par la catastrophe écologique, qui a déjà coûté environ 8 milliards de dollars (6,2 milliards d'euros) à BP, a conduit le groupe à ajouter 10 milliards de dollars à son programme de vente, écrit le journal dominical britannique, citant des sources proches de la société.
BP va ainsi mettre sur le marché les 26%, évalués à 20 milliards de dollars, qu'il détient dans le plus grand gisement pétrolier américain, situé à Prudhoe Bay en Alaska. "Ils sont très clairs : ils vendront si le prix est juste", a déclaré une source anonyme au Sunday Times.
Des négociations sont par ailleurs en bonne voie pour la vente d'actifs internationaux, d'une valeur comprise entre 5 et 10 milliards de dollars, à sa co-entreprise russe TNK-BP, dont un "grand nombre" de gisements en mer du Nord, selon le Sunday Times.
BP avait annoncé fin juillet son intention de vendre pour 30 milliards de dollars d'actifs au cours des 18 prochains mois, soit environ 10% de ce que le groupe possède. Sept milliards de dollars d'actifs, aux États-Unis, au Canada et en Égypte, ont déjà été cédés à l'américain Apache. 1,9 milliard de dollars d'actifs en Colombie ont été vendus au groupe colombien Ecopetrol et au canadien Talisman. Et le malaisien Pétronas a acquis des intérêts en Malaisie pour 363 millions de dollars.
La presse a par ailleurs évoqué la possible vente aux groupes indiens Reliance Industries et Essar Oil de dépôts de carburant en Afrique, ainsi que la cession d'actifs vénézuéliens à TNK-BP.
BP a provisionné 32,192 milliards de dollars pour couvrir le coût de la marée noire, la pire des États-Unis, qui s'était produite après l'explosion et le naufrage de la plate- forme Deepwater Horizon fin avril. Cette somme comprend notamment le compte séquestre de 20 milliards de dollars promis aux autorités américaines pour assurer l'ensemble des dédommagements.
L'écoulement de pétrole a pu être contenu à la mi-juillet et le puits a ensuite été cimenté. BP doit publier dans les 10 jours son rapport d'enquête interne sur la catastrophe.
AFP/VNA/CVN