Le gouvernement japonais dénonce une erreur "inacceptable" de Tepco

Le gouvernement japonais a jugé le 28 mars "inacceptable" une erreur sur le niveau de radioactivité commise par l'opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, où les opérations de refroidissement sont entravées par des fuites dangereuses.

"Sachant que la surveillance de la radioactivité est une condition majeure pour assurer la sécurité, ce type d'erreur est absolument inacceptable", a fustigé Yukio Edano, le porte-parole du gouvernement. "Le gouvernement a ordonné à Tokyo Electric Power (Tepco) de ne pas recommencer", a-t-il ajouté.

Dimanche, Tepco avait annoncé qu'un niveau de radioactivité 10 millions de fois plus élevé que la normale avait été mesuré dans de l'eau échappée de la centrale.

Ce chiffre alarmiste avait été repris en boucle par les médias japonais et du monde entier, alimentant davantage la psychose concernant la centrale de Fukushima Daiichi (Fukushima N°1).

À la centrale, la situation restait toujours incertaine, 17 jours après l'arrêt des systèmes de refroidissement consécutif au tsunami du 11 mars.

Le 28 mars, les ouvriers de Tepco s'efforçaient d'évacuer de l'eau radioactive découverte dans les salles des machines. Une radioactivité de 1.000 millisieverts a été mesurée dans un échantillon prélevé dans une nappe d'eau au sous-sol de la salle de la turbine du réacteur 2.

Les trois hommes, dont deux ont reçu une dose de radioactivité au niveau des chevilles car ils n'étaient chaussés que de bottines en caoutchouc, devaient quitter le 28 mars l'établissement spécialisé où les médecins n'ont pas détecté de danger immédiat pour leur santé.

Le personnel de Tepco tentait de pomper cette eau, afin de pouvoir reprendre les opérations visant à relancer le système de refroidissement des réacteurs.

Quelque 500 techniciens, pompiers et militaires continuaient par ailleurs à injecter de l'eau douce à l'aide de pompes électriques dans les réacteurs afin d'empêcher le combustible de chauffer, ce qui provoquerait une catastrophe de grande ampleur.

Ces opérations d'urgence ont été réalisées pendant plusieurs jours via des canons à eau et des grues géantes utilisant de l'eau de mer pompée dans l'océan Pacifique, mais l'accumulation de sel risque d'entraîner une corrosion des installations.

La centrale accidentée continue de rejeter de l'eau contaminée dans la mer : un taux d'iode radioactif 1.150 fois supérieur à la norme légale a ainsi été mesuré dans l'eau de mer prélevée à 30 mètres seulement des réacteurs 5 et 6 de la centrale.

Jusqu'à présent, les tests étaient pratiqués au sud de la centrale Fukushima Daiichi (N°1), à la sortie des réacteurs 1 à 4, les plus endommagés, où le taux d'iode 131 était dimanche à un niveau près de 2.000 fois supérieur à la normale.

Les réacteurs 5 et 6, qui étaient arrêtés pour un service de maintenance le 11 mars, n'ont pas subi de dégâts majeurs et leur système de refroidissement a pu être reconnecté à l'alimentation électrique.

Un séisme de magnitude 6,5 s'est produit le 28 mars au large des côtes Nord-Est du Japon et une mise en garde au tsunami a été brièvement émise pour la préfecture de Miyagi, la plus éprouvée par la catastrophe du 11 mars, a annoncé l'Agence météorologique japonaise.

Dans le Nord-Est du Japon dévasté par le tsunami, le bilan continuait de progresser à mesure que les secouristes dégageaient les victimes. Les derniers chiffres, provisoires, de la police nationale étaient de 10.872 morts confirmés et 16.244 disparus.

AFP/VNA/CVN

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