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Le groupe japonais aux 85.000 magasins dans le monde, dont les supérettes Seven Eleven omniprésentes dans de nombreux pays, "a conclu à l'unanimité (...) que la proposition n'est pas dans le meilleur intérêt des actionnaires de 7&i", a-t-il écrit dans une lettre adressée aux Canadiens.
Une supérette Seven Eleven à Yokohama, au Japon, en août 202. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous sommes ouverts à des discussions sincères si vous présentez une proposition qui reconnaît pleinement notre valeur autonome intrinsèque (...) Toutefois, nous ne pensons pas, et ce pour plusieurs raisons essentielles, que la proposition que vous avez présentée constitue une base nous permettant d'engager des discussions de fond concernant une transaction potentielle", poursuivent les administrateurs dans ce courrier.
À la bourse de Tokyo, l'action du groupe japonais n'a que très peu réagi à cette annonce, restant très proche de la stabilité (-0,30% à 01h40 GMT).
Alimentation Couche-Tard confiant
Dans sa lettre, le conseil d'administration de Seven & i Holdings indique que l'offre d'ACT était de 14,86 USD par action (13,37 euros), ce qui correspond à peu près à la valeur marchande de Seven & i d'environ 39 milliards d'USD (35,1 milliards d'euros).
Le groupe japonais pointe également des préoccupations réglementaires dans cette proposition de rachat.
"Votre proposition ne reconnaît pas de manière adéquate les défis multiples et importants auxquels une telle transaction serait confrontée de la part des agences américaines chargées de l'application du droit de la concurrence dans l'environnement réglementaire actuel", indique la lettre.
Jeudi 5 septembre lors d'une conférence de presse à New York, le PDG d'ACT, Brian Hannasch, a toutefois fait part de sa confiance en déclarant que Couche-Tard pourrait "même envisager un endettement plus élevé si nécessaire".
"Nous avons un bilan solide et robuste", a déclaré M. Hannasch, cité par le média Nikkei.
Ce projet d'acquisition annoncé le 19 août, pourrait être, s'il aboutit, le plus important rachat d'une entreprise japonaise par un groupe étranger depuis plusieurs années.
Il donnerait naissance à un mastodonte de la distribution, avec les 85.000 magasins que possède dans 19 pays Seven & i et les 16.700 magasins dans 31 pays de Couche-Tard, incluant la marque Circle K.
Au moment du projet d'acquisition, Seven & i Holdings avait expliqué avoir mis en place un groupe composé d'administrateurs indépendants au sein de son comité de direction pour l'étudier.
Mais le géant japonais aurait parallèlement, selon des informations de presse, sollicité le gouvernement japonais pour s'en prémunir.
D'après l'agence Bloomberg en effet, Seven & i cherche à obtenir auprès du ministère japonais des Finances un statut protégé accordé notamment aux entreprises présentes dans des secteurs sensibles comme le nucléaire ou les semi-conducteurs.
Quiconque souhaite acquérir plus de 10% des parts d'une entreprise japonaise sous ce statut doit obtenir l'accord préalable du gouvernement nippon.
AFP/VNA/CVN