"Nous avons des résultats exceptionnels et on peut les amplifier", a expliqué, dans une interview au quotidien Libération, le directeur du Fonds, premier organisme financier au monde pour les 3 maladies, actuellement en campagne de financement pour 2011-2013.
Depuis sa création en 2002, le Fonds a engagé près de 20 milliards de dollars (14,8 milliards d'euros) dans 144 pays pour soutenir des programmes de prévention, de traitement et de soins, et a ainsi sauvé "près de 5 millions de personnes", rappelle M. Kazatchkine.
Pour la période 2011-2013, il note cependant que certains pays du G8 (80% des fonds) ont fait savoir que le scénario le plus bas, à savoir des engagements de financement de la communauté internationale de 13 milliards de dollars, "dépassait déjà de 30% ce qu'ils comptaient engager". En revanche, le Japon peu engagé "a décidé d'augmenter sa contribution", les États-Unis, qui versaient 700 millions de dollars par an, "ont porté leur contribution à 1,05 milliard". La Russie, receveur d'aides, "va rembourser la totalité de l'argent qu'on lui a versé". Il dit espérer que la France, premier contributeur européen et deuxième au monde derrière les États-Unis, "augmentera sa subvention", actuellement de près de 300 millions d'euros par an.
Le Fonds cherche aussi à "élargir la liste des pays donateurs", regardant "par exemple vers les pays du Golfe (qui) sont peu engagés alors que les pays musulmans (...) sont fortement touchés par le sida". "Je vais me rendre en Arabie saoudite, mais aussi au Koweït, au Qatar, dans les Émirats arabes unis", dit M. Kazatchkine.
On estime à 33,4 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH/sida et à 2,7 millions celui des nouvelles infections annuelles.
Le VIH/sida est la première cause de mortalité dans le monde chez les femmes en âge de procréer.
AFP/VNA/CVN