Jeux vidéo : les fans suisses de culture japonaise rivalisent en costumes de manga

Ses collègues à l'usine auraient bien du mal à le reconnaître car ce week-end à Lausanne (Ouest de la Suisse), Michel Parchet, 27 ans, a revêtu une tunique orange et une perruque jaune paille pour incarner le ninja Naruto, un héros de manga.

"C'est vraiment pour s'amuser", explique-t-il, posant avec un plaisir évident devant les curieux qui s'arrêtent, admiratifs, pour le prendre en photo, seul ou avec son camarade Denis Fontannaz, qui a également endossé l'habit d'un des personnages du manga japonais Naruto.

Comme Michel Parchet, des milliers d'autres férus de culture populaire japonaise ont rendez-vous jusqu'à lundi au festival Polymanga consacré aux films d'animation, mangas et jeux vidéos de l'archipel.

Le festival, qui devait attirer 16.000 visiteurs cette année, soit près de 3 fois plus qu'à sa première édition il y a 6 ans, propose des piles de mangas dans une foule de stands, des projections de dessins animés, mais aussi des rencontres, notamment avec Syun Matsuena, le con-cepteur du célèbre manga Kenichi.

Samedi, l'attraction du jour était néanmoins le concours de cosplay (contraction des mots anglais "costume" et "play", qui signifie "jeu"), une activité consistant à se déguiser en un personnage de manga, de jeu vidéo ou de film.

Un millier de spectateurs ont assisté au défilé, pendant 2 heures, d'une quarantaine de participants, qui s'étaient pliés à la règle draconienne de la compétition selon laquelle costumes et accessoires doivent tous être fabriqués à la main.

Dansant, chantant, mimant ou même esquissant le moonwalk à la Michael Jackson, il s'agissait de promouvoir au mieux son personnage : le gros et sympathique esprit des bois Totoro du célèbre dessin animé pour enfants des studios Ghibli, le pirate Jack Sparrow du film Pirates des Caraïbes ou encore la combattante Lightning du jeu vidéo Final Fantasy III.

"J'ai toujours aimé me déguiser", raconte Sylvia Verdon, une assistante médicale de 29 ans qui vient de terminer ses études, en confiant qu'elle a mis 6 mois pour confectionner les habits de son personnage d'un jeu vidéo, y compris des ailes en plumes violettes.

Camila Loure-Chacun, âgée de 18 ans, avoue aussi qu'il lui en a coûté pour fabriquer, à la main, son costume complet, qui comprend un couteau de la taille d'un homme et une énorme main en forme de homard, attributs de Nightmare (cauchemar), un personnage du jeu vidéo Soul Calibur.

En Suisse francophone, les jeux vidéos, films d'animation et bandes dessinées japonais sont devenus partie intégrante de la culture des jeunes, se félicite l'un des organisateurs du salon, David Heim.

"Énormément de gens ont grandi avec les mangas", souligne-t-il en guise d'explication. Alors que le premier dessin animé manga a été diffusé en 1978 à la télévision publique française, très regardée en Suisse romande, la tendance a peu à peu filtré vers la Suisse. "Petit à petit, les gens y ont pris goût", estime-t-il.

Pour répondre à cet engouement, une nouvelle compétition de cosplay, cette fois réservée aux groupes de personnages, était programmée lors la deuxième journée du festival, le 4 avril.

AFP/VNA/CVN

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