Émissions de gaz : soixante-quinze pays s'engagent sur 2020

Soixante-quinze pays ont pris des engagements pour réduire ou limiter leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020, mais ces promesses faites dans le cadre de l'Accord de Copenhague restent insuffisantes pour limiter la hausse du thermomètre mondial à 2°C.

Ces pays -une quarantaine de pays industrialisés, une trentaine de pays en développement- représentent plus de 80% des émissions mondiales, a précisé la semaine dernière l'ONU en publiant cette liste 3 mois après la fin décevante du Sommet de Copenhague sur le climat. "Il est clair que si les engagements sur la table représentent un pas en avant important (...), ils ne suffiront pas à limiter le réchauffement (de la température moyenne de la planète) à 2 °C ", a reconnu Yvo de Boer, secrétaire général de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques (UNFCCC).

L'accord négocié à l'arraché par une vingtaine de chefs d'État dans les dernières heures du Sommet de Copenhague retient la référence aux 2°C mais reste très évasif sur les moyens et les échéances nécessaires pour y parvenir.

L'ONU explique qu'au-delà des promesses d'action, qui avaient pour la plupart été annoncées séparément mais sont désormais recensées dans un texte unique, 111 pays ont indiqué qu'ils "soutenaient" cet accord dont les délégués réunis au Danemark avaient simplement "pris note".

Les principaux pollueurs de la planète -Chine et États-Unis en tête- figurent sur cette liste qui va de l'Albanie à la Zambie, en passant par le Bangladesh, la Côte d'Ivoire, la Nouvelle Zélande ou encore Trinidad et Tobago.

L'UNFCCC comptant 194 pays, plus de 80 ne se sont donc pas encore prononcés. "La liste est ouverte. L'accord de Copenhague est un document vivant qui continuera à évoluer", a souligné M. de Boer au cours d'un point de presse téléphonique.

Manquent en particulier à l'appel le Venezuela et la Bolivie qui font partie des pays qui ont dénoncé -avec véhémence- l'accord de Copenhague.

Le processus onusien doit, lui, reprendre le 9 avril à Bonn avec en ligne de mire le rendez-vous de Cancun, au Mexique, en fin d'année. "En fait, les négociations ont repris depuis Copenhague, mais plutôt en petits groupes", explique Emmanuel Guérin, de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), sis à Paris, en référence aux réunions sur différentes thématiques, à l'image de celle qui a eu lieu sur les forêts à Paris début mars. "L'ONU est absolument indispensable (...) mais les méthodes de travail doivent changer", avait martelé à cette occasion le président français Nicolas Sarkozy, dénonçant "la fiction qui consiste à penser que 199 pays et leurs représentants peuvent négocier un texte".

AFP/VNA/CVN

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