Le faux scandale d'espionnage chez Renault provoque la chute du N°2

Le groupe automobile français Renault espère tirer un trait sur le faux scandale d'espionnage qui l'ébranle depuis janvier, avec la démission le 11 avril de son numéro deux, le débarquement de six autres responsables et l'indemnisation de trois cadres licenciés à tort.

Bras droit de Carlos Ghosn, le Pdg de Renault, Patrick Pélata "a demandé à être relevé de ses fonctions" de directeur général délégué et "cette demande a été acceptée", a annoncé le groupe après un conseil d'administration extraordinaire le 11 avril.

Son départ n'est toutefois pas immédiat et une fois qu'un successeur lui sera trouvé, il se verra proposer "d'autres fonctions au sein du groupe constitué par l'Alliance Renault-Nissan".

Le service de sécurité du constructeur, à l'origine de l'enquête interne ayant abouti au licenciement abusif des trois cadres, a été décapité avec le départ de son directeur Rémi Pagnie, de Dominique Gevrey et Marc Tixador.

M. Gevrey, un ancien militaire, a été mis en examen pour escroquerie le mois dernier. Il est écroué depuis le 13 mars.

M. Ghosn a chargé le criminologue Alain Bauer et un ancien haut responsable du contre-espionnage français, Alain Juillet, d'une mission visant à une "refonte" de l'ensemble du service, jugée "prioritaire" par l'audit remis le 11 avril aux administrateurs. Trois cadres dirigeants de Renault sont par ailleurs relevés de leur fonction, là aussi dans le cadre d'une refonte du management de l'entreprise.

Il s'agit du directeur des cadres dirigeants Jean-Yves Coudriou, du directeur juridique Christian Husson et de la secrétaire générale Laurence Dors. Ces deux derniers seront remplacés par Mouna Sepehri.

Le constructeur est également parvenu à un accord pour indemniser les trois cadres licenciés à tort dans cette affaire, Michel Balthazard, Matthieu Tenenbaum et Bertrand Rochette, ainsi qu'avec Philippe Clogenson, licencié en 2009 dans des circonstances similaires et qui va réintégrer Renault.

M. Tenenbaum devrait lui aussi reprendre sa carrière au sein du groupe, a indiqué une source proche du dossier.

La somme totale des indemnisations se monte entre cinq et dix millions d'euros, selon cette source. Ce montant devrait être couvert grâce aux bonus et stock options auxquels les dirigeants impliqués dans le fiasco ont renoncé, selon cette source, conformément à un engagement pris en mars par M. Ghosn.

AFP/VNACVN

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