L'ambassadeur Maen Areikat, représentant de l'Organisation de libération de la palestine (OLP) aux États-Unis, a conduit cette cérémonie qui avait été autorisée il y a plusieurs mois par l'administration américaine.
M. Areikat "espère que cette manifestation conduira les États-Unis à faire que leur soutien débouche sur des actes concrets allant dans le sens de la reconnaissance d'un État palestinien par le gouvernement des États-Unis", a indiqué un communiqué. Mais la présidente de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Ileana Ros-Lehtinen, a dénoncé la cérémonie, estimant qu'elle constituait "une étape du plan élaboré par les dirigeants palestiniens pour manipuler l'acceptation internationale et la reconnaissance diplomatique" de leur futur État.
La républicaine a vu dans le nouveau drapeau une récompense donnée par l'administration du président Barack Obama aux Palestiniens, qui refuseraient de négocier avec Israël tout en recherchant parallèlement un "raccourci vers le statut d'État". "Les États du monde entier vont interpréter cette action comme une reconnaissance tacite de l'État palestinien par les États-Unis. Ces actions envoient le mauvais message aux pays étrangers", a conclu M. Ros-Lehtinen.
Philip Crowley, porte-parole du département d'État, a souligné de son côté que l'autorisation de lever le drapeau national palestinien sur la façade de la délégation n'impliquait pas un changement du statut de celle-ci.
La mission palestinienne auprès des États-Unis est un fruit des accords d'Oslo conclus en 1993 par les Palestiniens et Israël.
Les représentants à l'ONU des pays arabes devaient par ailleurs déposer le 18 janvier au Conseil de sécurité un projet de résolution condamnant la colonisation israélienne. Les États-Unis, en tant que membres permanents du Conseil, pourraient opposer leur veto à cette démarche.
AFP/VNA/CVN