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Vue du bâtiment du Capitole à Washington, D.C., aux États-Unis, le 8 décembre 2022. |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
Cet énorme déficit s'explique par le fait que les recettes ont diminué de 457 milliards d'USD par rapport à l'année précédente pour atteindre 4.400 milliards d'USD, tandis que les dépenses n'ont diminué que de 137 milliards d'USD pour atteindre 6.100 milliards d'USD, selon l'État mensuel final du Trésor.
Il vient s'ajouter à une dette fédérale déjà gonflée, qui atteint aujourd'hui le chiffre stupéfiant de 33.600 milliards d'USD.
La Fondation Peter G. Peterson, une organisation non partisane qui se consacre aux défis budgétaires à long terme des États-Unis, a noté que les déficits américains sont principalement dus au vieillissement de la génération du baby-boom, à l'augmentation des coûts des soins de santé et à "un système fiscal qui ne rapporte pas assez d'argent pour payer ce que le gouvernement a promis à ses citoyens", ajoutant que la crise du COVID-19 avait "accéléré une trajectoire budgétaire déjà insoutenable".
"Savoir comment on en est arrivé là est une longue histoire faite de chapitres répétés d'irresponsabilité fiscale de part et d'autre de l'allée. Les responsables à Washington ont pris des décisions imprudentes pendant des décennies, préférant sans cesse de nouvelles réductions d'impôts ou un nouveau programme de dépenses à notre avenir collectif", avait dénoncé Michael Peterson, président de la fondation, lorsque la dette nationale a atteint la barre des 30.000 milliards d'USD début 2022.
Les quatre dépenses les plus importantes pour l'année fiscale 2023 sont la Sécurité sociale (retraite fédérale), la santé, Medicare (soins aux personnes âgées) et la défense nationale.
Les intérêts nets ont atteint 659 milliards d'USD, se classant au sixième rang des dépenses et représentant 10,7% des dépenses totales, ce qui indique un coût croissant pour financer la dette dans un contexte de taux d'intérêt plus élevés. Depuis mars 2022, la banque centrale a rapidement augmenté les taux d'intérêt, passant de près de zéro à une fourchette de 5,25-5,5%, afin de combattre l'inflation.
"La hausse des coûts d'intérêt constitue un danger croissant et il est de plus en plus difficile de l'ignorer", a averti dans un communiqué le Comité pour un budget fédéral responsable (CRFB), un organisme de surveillance budgétaire à but non lucratif.
"Pour atténuer ces coûts, les parlementaires devraient adopter des réformes fiscales réfléchies et responsables qui limitent les emprunts supplémentaires, réduisent les pressions inflationnistes, font baisser les taux d'intérêt et soutiennent une croissance économique plus forte", a-t-il prôné, exhortant les élus à créer une commission fiscale.
Xinhua/VNA/CVN