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Dans un supermarché à Tokyo, au Japon. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les économistes du consensus de l'agence Bloomberg s'attendaient à un ralentissement encore plus important de la hausse des prix à la consommation, à 2,7% hors produits frais, après 3,1% en juillet et août.
L'inflation a notamment été contenue par la baisse du prix des factures de gaz et d'électricité, sous l'effet de subventions du gouvernement japonais. La hausse des prix a cependant été modérée au-delà de ces postes de dépense : la mesure de l'inflation excluant également l'énergie a ainsi ralenti en septembre pour la première fois depuis juin, à 4,2% (contre 4,3% les deux mois précédents).
L'inflation avait accéléré au Japon depuis l'an dernier sous le coup de la flambée des prix de l'énergie après le déclenchement du conflit en Ukraine, et de la chute simultanée du yen, notamment due à la divergence croissante entre la fermeté des politiques monétaires aux États-Unis et en Europe et la position ultra-accommodante de la Banque du Japon (BoJ).
Malgré des ajustements à la marge ces derniers mois, la BoJ a maintenu ce cap, continuant de penser que la hausse des prix à la consommation au Japon va probablement décélérer dans les mois à venir, et ce retour de l'inflation en-dessous de 3% pour la première fois depuis août 2022 semble lui donner raison.
Fin septembre, l'institution a souligné "un contexte d'incertitudes extrêmement élevées" entourant l'économie et les marchés financiers au Japon comme dans le reste du monde, disant vouloir poursuivre "patiemment" son assouplissement monétaire.
Lors de ses prochaines prévisions d'inflation attendues le 31 octobre, la BoJ pourrait cependant relever ses estimations pour l'exercice 2023/24 qui s'achèvera fin mars prochain mais aussi pour 2024/25, selon des informations de l'agence Bloomberg.
Depuis début 2023, l'inflation est nourrie par d'autres postes de dépenses comme les produits alimentaires transformés et les services. Et certains économistes prévoient que la baisse du yen va continuer à renchérir les importations nippones, ce qui devrait se répercuter sur les prix à la consommation, alors que beaucoup d'entreprises prévoient d'augmenter leurs prix en octobre, qui correspond au début du deuxième semestre de l'exercice fiscal au Japon.
APS/VNA/CVN