Le convoi est passé dans l'enclave palestinienne, soumise à un strict blocus israélien, via la ville frontalière de Rafah, sous les applaudissements de milliers de personnes. Il est formé d'au moins 140 camions et voitures chargés de nourriture et de matériel médical en provenance d'Europe, de pays arabes et de Turquie, et dirigé par le député britannique George Galloway.
"Nous sommes venus de 17 pays, nous avons voyagé pendant plus d'un mois pour venir ici, et pourquoi ? Parce que nous sommes honorés d'être en Palestine", a déclaré M. Galloway à son arrivée dans la ville de Gaza. "J'en appelle au monde arabe, du Maroc à Bahreïn, pour qu'il soutienne et défende la Palestine", a-t-il plaidé.
Son convoi, bloqué pendant plusieurs jours en Jordanie, était arrivé le 4 janvier à Al-Arich, dans le Sinaï égyptien, après avoir transité par la Syrie.
Dans la nuit de mardi à mercredi, des heurts violents ont opposé des policiers égyptiens aux militants pro-palestiniens membres du convoi. Les militants protestaient contre une décision de l'Égypte de faire transiter une partie de leurs véhicules par Israël avant d'entrer à Gaza.
Cinquante-cinq personnes --40 militants, selon les organisateurs, et 15 policiers, selon une source médicale-- ont été blessées dans les heurts, la police utilisant canons à eau et matraques et lançant des pierres sur les manifestants, tandis que les activistes répliquaient par des jets de pierres.
Le calme est finalement revenu le 6 janvier à Al-Arich et le convoi a pu prendre la route pour Gaza. Toutefois, indépendamment de ces incidents, la tension est montée le 6 janvier à la frontière entre l'Égypte et la bande de Gaza, où un policier égyptien a été tué et 5 Palestiniens blessés lors d'un échange de tirs.
La fusillade a eu lieu à la suite d'une manifestation à Rafah de quelque 200 jeunes Palestiniens qui protestaient en lançant des pierres contre l'édification d'un mur métallique souterrain du côté égyptien de la frontière.
Le terminal de Rafah, géré par l'Égypte, est le seul donnant accès au territoire palestinien qui ne soit pas contrôlé par Israël.
En mars dernier, M. Galloway avait remis plusieurs milliers de dollars et des dizaines de véhicules au gouvernement dirigé par le Hamas Gaza où il était arrivé avec un convoi d'aide.
Israël et l'Égypte ont considérablement réduit le mouvement de et vers la bande de Gaza depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en juin 2007.
AFP/VNA/CVN
(08/01/2010)