Là où un tel service est le plus visible, c'est à Hanoi devant les pagodes et dans les marchés spéciaux tels que la rue Dinh Lê, la route Thanh Niên. Et la rémunération à verser pour un tel service n'est pas négligeable...
À un endroit de la rue de Dinh Lê, au croisement de la rue Dinh Tiên Hoàng, on ne peut manquer d'apercevoir ces commerçants particuliers que l'on ne voit qu'une fois l'an. Ils sont très occupés en cette fin d'année car la demande de billets neufs augmente fortement à l'approche du Têt. Pour les coupures de 5.000 ou de 10.000 dôngs, le taux de "change" est de 8 pour 10, en d'autres termes, avec 100.000 dôngs, vous aurez 80.000 dôngs de billets neufs... Pour ceux de plus faible quotité tels que 500, 1.000 ou 2.000 dôngs, c'est plus cher encore avec un taux 7 pour 10. Devant les pagodes et temples, ce sont en général les vendeurs de papier votif qui se chargent de ce service, essentiellement les 1er et 15e jours du mois lunaire, la fin d'année.
Au dire de la Banque d'État, les banques commerciales lui transmettront le volume dont elles ont besoin. Une tâche relativement lourde mais incontournable, traditions obligent...
Selon une enquête, les banques commerciales n'annoncent pas encore l'approvisionnement de ces billets. D'après un responsable de la Banque de commerce extérieur du Vietnam, les agences et succursales décideront d'elles-mêmes du coût de ce service comme du volume de coupures. "Les banques réservent une priorité à leurs clients réguliers, leur cadres et leurs employés", précise-t-il.
En attendant, on se débrouille... Ainsi, à l'occasion de transactions dans une filiale de la Vietcombank du 3e arrondissement de Hô Chi Minh-Ville, une cliente, Dang Thi Thao Nhiên, a proposé au personnel de leur fournir des billets neufs. "A l'approche du Têt de l'année dernière, j'ai échangé à la Vietcombank dix millions de dôngs en billets neufs, la plupart en coupure de 20.000 dôngs. Mais je crois que cela va être plus difficile pour ce Têt du Chat...", remarque Thao Nhiên.
De fait, plusieurs banques, telles que l'ACB, la Techcombank, la Sacombank ou la BIDV constatent que les petites coupures sont d'ores et déjà difficiles à trouver en ce moment. "Ce sont les émission de petites coupures en polymère qui sont les plus faibles en volume. En revanche, nous pouvons assurer l'échange en pièces de monnaie", précise un employé d'une agence de l'ACB.
Quê Anh/CVN