Le Chili s'est remis du séisme, mais en tremble encore

Recueillis en de multiples veillées, des milliers de Chiliens ont commémoré le 27 février le terrible séisme et le tsunami qui il y a un an ont dévasté ses régions du Centre-Sud, laissant 555 morts et disparus, 220.000 familles sans toit.

À Cobquecura, village épicentre du séisme, dans les localités dévastées du littoral comme Dichato, sur la mer même, des familles, des amis, des membres du gouvernement, se sont réunis dans la nuit froide autour de bougies, pour des prières, une messe, ou un recueillement en musique.

À ces cérémonies, une minute de silence total a marqué 03h34 GMT (06h34 GMT), l'heure précise du tremblement de terre de magnitude 8,8, "le cinquième le plus fort enregistré dans l'histoire", a rappelé le président Sebastian Pinera à Cobquecura, à 500 km de Santiago. "2010 aura été une année très dure, que nous n'oublierons jamais, mais aussi une année très féconde", a-t-il déclaré, rappelant le séisme survenu l'année du Bicentenaire du Chili, mais aussi "la solidarité, l'union" montrées par les Chiliens envers les sinistrés, ou en octobre lors du sauvetage de 33 mineurs. "Nous avons vu de la douleur, mais nous avons aussi vu de la grandeur", a-t-il déclaré.

À Dichato, rasée à 75% par les vagues de tsunami, les habitants se sont rassemblés sur la plage autour d'un mémorial érigé par eux-mêmes.

À Constitucion, Talcahuano, des bougies flottantes, des fleurs, ont été déposées depuis des bateaux lors de "réconciliations avec la mer" meurtrière. Des 524 morts (et 31 disparus) de la catastrophe du 27 février 2010, 156 furent imputés au tsunami.

À Concepcion, la grande ville la plus frappée par le séisme proprement dit, la veillée s'est tenue autour d'un immeuble de 14 étages encore à terre, un an après.

Cet édifice, dans lequel les secours s'acharnèrent une semaine en quête de survivants, devint un emblème de la catastrophe, puis s'est mué cet été austral en attraction touristique. Le 27 février, des messes ont poursuivi les commémorations dans plusieurs villes sinistrées, la plus grande et symbolique à l'air libre sur la grande place de Constitucion, faute de cathédrale détruite il y a un an.

Un an après, quelque 4.300 familles vivent encore dans des préfabriqués d'urgence fournis par l'État.

Sur 220.000 logements détruits ou sinistrés, 61% ont été rebâtis, réparés ou ont reçu la subvention pour le faire, assure l'État. Le reste devrait prendre un à deux ans.

Quelque 2.000 personnes ont manifesté samedi à Concepcion contre les lenteurs de la reconstruction, et une poignée de sinistrés ont brièvement perturbé le 27 février un discours du chef de l'État à Constitucion.

"Beaucoup de compatriotes restent sinistrés, le gouvernement ne les a pas oubliés une seconde", a assuré Pinera, affirmant que l'État fait "tout ce qui est humainement possible" pour la reconstruction. Il a récemment indiqué qu'elle durera jusqu'en 2014.

AFP/VNA/CVN

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