"L'UNESCO a convenu avec nous que la question liée au patrimoine mondial ne doit pas devenir un problème qui crée des tensions ou augmente le risque d'affrontements ou de recours à la violence de nouveau", a fait savoir M. Abhisit dans son discours hebdomadaire télévisé.
M. Abhisit s'est entretenu le 25 février avec Koichiro Matsuura, envoyé spécial de l'UNESCO, de la dispute frontalière autour d'une parcelle de 4.6 km carrés située autour du temple Preah Vihear. Ce temple, qui date du 11e siècle et appartient au Cambodge, a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial le 7 juillet 2008.
Le Cambodge envisage de présenter en juin prochain ses propositions concernant l'administration de la zone frontalière contestée au comité du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Aux dires de M. Abhisit, le plan d'administration implique le territoire revendiqué par la Thaïlande et le Cambodge.
"C'est une idée qui signifie qu'en fin de compte, si l'UNESCO n'accepte pas le fait, la tension va continuer pour toujours", a indiqué le Premier ministre, affirmant avoir fait part de cette position à l'envoyé Matsuura, qui s'est rendu à Phnom Penh après sa visite à Bangkok.
M. Abhisit a suggéré à l'UNESCO, au lieu de procéder au plan d'administration, de laisser d'abord Bangkok et Phnom Penh régler la délimitation de la zone contestée par le mécanisme bilatéral, comme moyen d'apaiser la tension frontalière.
Au début du mois, une série d'affrontements se sont produits entre des soldats thaïlandais et cambodgiens, engendrant des pertes humaines des deux côtés et faisant déplacer des milliers d'habitants locaux.
XINHUA/VNA/CVN