Un nouveau Premier ministre pour aller jusqu'aux élections en Tunisie

Le Premier ministre de transition en Tunisie, Mohammed Ghannouchi, a démissionné le 27 février sous la pression de la rue et a été remplacé par un ancien ministre, Béji Caïd Essebsi, qui aura la délicate tâche de mener le pays jusqu'aux élections prévues avant la mi-juillet.

La chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a souhaité que le nouveau gouvernement conduise une "transition rapide et en douceur" mais la puissante centrale syndicale tunisienne a regretté une nomination "rapide et sans consultation" qui constitue une "surprise".

M. Ghannouchi a été emporté par 48 heures de contestations et de violences qui ont fait au moins cinq morts à Tunis, seulement un mois et demi après la chute du président Zine El Abidine Ben Ali.

"J'ai décidé de démissionner de ma fonction de Premier ministre. (...) Je ne serai pas le Premier ministre de la répression", a déclaré M. Ghannouchi qui, lors d'une conférence de presse, a mis en garde contre "un complot" tramé contre "la révolution".

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées en soirée devant la résidence de M. Ghannouchi dans la proche banlieue de Tunis pour lui exprimer leur soutien, selon des témoins.

Le Premier ministre, dont le départ était réclamé depuis plusieurs semaines par les manifestants anti-gouvernement, a aussitôt été remplacé par Béji Caïd Essebsi.

M. Caïd Essebsi "est connu pour son patriotisme, sa fidélité et son abnégation au service de la patrie", a indiqué le président par intérim Foued Mebazaa, qui a rendu hommage au démissionnaire pour avoir "servi la Tunisie dans les circonstances délicates" qui ont suivi la chute du président Ben Ali. Réputé pour être un libéral, Béji Caïd Essebsi a occupé plusieurs postes ministériels sous la présidence de Habib Bourguiba, père de l'indépendance de la Tunisie, occupant notamment les portefeuilles de la Défense et des Affaires étrangères.

Mme Ashton a salué la nomination de Béji Caïd Essebsi au poste de Premier ministre et s'est félicitée que les élections soient prévues "avant la mi-juillet".

À Oman, le gouvernement a affirmé le 28 février qu'il y avait eu un seul mort dans les troubles qui se sont produits le 27 février dans la ville industrielle de Sohar, à 200 km au nord de Mascate. "Il n'y a qu'un seul mort dans ces évènements", a déclaré une source gouvernementale, citée par l'agence officielle Ona. "Toutes les informations (faisant état de plus de victimes) sont exagérées dénuées de tout fondement".

La Belgique a fermé pour sa part son ambassade à Tripoli suite aux violences graves survenues au cours des affrontements sanglants entre opposants au régime de Mouammar Kadhafi et forces de l'ordre, et son personnel diplomatique, dont l'ambassadeur Michael Ardui, devait rentrer le 28 février à Bruxelles, a confirmé le 28 février le ministère belge des Affaires étrangères.

Presque tous les ressortissants belges ont quitté la Libye, il ne reste qu'une trentaine de Belges, dont une grande partie ont la double nationalité, qui ont choisi de ne pas quitter le pays.

AFP-Xinhua/VNA/CVN

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