Le président français Nicolas Sarkozy va justifier un remaniement d'ampleur

Le président français Nicolas Sarkozy cherche à remettre sur les rails sa politique étrangère, laissée sans voix par les bouleversements du monde arabe, avec le limogeage attendu dans la journée de la chef de la diplomatie Michèle Alliot-Marie et une intervention télévisée.

La ministre des Affaires étrangères, au cœur des attaques depuis plus d'un mois, devait, selon un ministre, remettre elle-même sa démission dans la matinée, après son retour dans la nuit d'un déplacement au Koweït.

Pour justifier ce remaniement et exposer sa vision sur les révolutions dans le monde arabe, Nicolas Sarkozy devait faire une allocution solennelle radio-télévisée à 20h00 (19h00 GMT). La crise de la diplomatie pèse sur le climat politique déjà très défavorable pour le président français, au plus bas dans les sondages.

Selon plusieurs sources, Michèle Alliot-Marie serait remplacée par le ministre de la Défense, Alain Juppé, 65 ans, qui a déjà occupé ce poste entre 1993 et 1995. "Dans l'urgence, Sarkozy s'en remet à Alain Juppé", commentait le Journal du dimanche, qualifiant ce dernier de "sauveur" et de "Premier ministre bis".

Ce remplacement, qui pourrait s'accompagner d'autres changements, intervient trois mois seulement après le dernier remaniement, le 14 novembre, qui était pourtant censé fournir à Nicolas Sarkozy une équipe resserrée et de combat pour la présidentielle de 2012.

Pour Nicolas Sarkozy, il devenait urgent de redresser la barre, en pleine présidence française des G8 et G20, sur laquelle il comptait pour se relancer.

L'opposition socialiste a estimé hier que le départ attendu de Michèle Alliot-Marie constituait "une fin assez logique".

Michèle Alliot-Marie affirmait quant à elle le 26 février à Koweït être "100% mobilisée" à son poste et faire fi des "rumeurs parisiennes", tout en paraissant résignée : "Peu importe ce qui se passera quand j'atterrirai à Paris".

Pour remplacer Alain Juppé à la Défense, plusieurs noms circulaient, dont le patron des sénateurs UMP (droite), Gérard Longuet, mais aussi l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin ou encore le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux.

Quant à Patrick Ollier, ministre chargé des relations avec le parlement et compagnon à la ville de Michèle Alliot-Marie, son sort semblait en suspens. Vendredi, il avait affirmé qu'il quitterait son poste si elle était limogée.

AFP/VNA/CVN

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