Mme Clinton et son homologue Shah Mehmood Qureshi ont vanté dans la matinée une nouvelle étape dans la tumultueuse relation entre leurs 2 pays. "Nous sommes sortis de l'impasse pour entamer dans un dialogue très important", a assuré Mme Clinton. Elle a détaillé plusieurs projets d'aide civile, d'un montant total de plus de 500 millions de dollars, destinés à "jeter les bases d'un partenariat de long terme" avec le Pakistan, son allié stratégique depuis 2001. Ces investissements, qui concernent notamment l'eau et l'énergie, entrent dans le cadre du programme d'aide au Pakistan record de 7,5 milliards de dollars sur 5 ans, voté à l'automne dernier par le Congrès américain.
M. Qureshi a, lui, souhaité que ces annonces "montrent les véritables bénéfices de notre relation à notre peuple".
En renforçant son aide civile, Washington espère convaincre Islamabad, du gouvernement à l'armée en passant par les puissants services secrets, d'aligner ses priorités stratégiques sur les siennes.
Le terrorisme reste un sujet central dans les relations bilatérales, alors qu'en mai dernier, un attentat manqué à Times Square à New York, dont le principal suspect est un Pakistanais, Faisal Shahzad, avait été revendiqué par le principal mouvement taliban pakistanais, le Tehrik-e-Taliban (TTP).
Dès son arrivée à Islamabad diman- che soir, Mme Clinton, avait clairement demandé au Pakistan d'en faire davantage contre le terrorisme. "Nous demandons encore des mesures supplémentaires et attendons des Pakistanais qu'ils les prennent", a-t-elle déclaré à la BBC. Il ne fait "aucun doute" que si l'origine d'un attentat contre les États-Unis remontait jusqu'au Pakistan, cela aurait un impact dévastateur sur notre relation, a-t-elle prévenu, en appelant le Pakistan à ne pas faire de distinctions entre les groupes terroristes présents sur son territoire.
Washington souhaite qu'Islamabad durcisse le ton envers les groupes talibans installés sur son territoire et qui vont régulièrement attaquer les 140.000 forces internationales, aux deux tiers américains, déployées Afghanistan, qui subissent des pertes de plus en plus lourdes. Islamabad dément tout lien avec les talibans.
AFP/VNA/CVN