Le chef de la diplomatie allemande à Kiev après le soutien européen à l'Ukraine

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, rencontre samedi 22 mars les dirigeants ukrainiens au lendemain du fort soutien affiché par les dirigeants européens aux nouveaux dirigeants à Kiev.


Le chef de la diplomatie allemande doit aussi se rendre à Donetsk (Est de l'Ukraine) qui reste sous tension après le rattachement de la péninsule à la Russie.
Vendredi 21 mars, les dirigeants européens ont apporté un soutien fort à l'Ukraine en signant le volet politique d'un accord d'association et en sanctionnant, après les États-Unis, des proches du président russe Vladimir Poutine.

Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy (droite) et le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, lors de la cérémonie de signature du volet politique de l'accord d'association entre l'Ukraine et l'UE, le 21 mars à Bruxelles.


Ces sanctions n'ont pas affaibli la détermination de la Russie de mener à bien le rattachement de la Crimée, cinq jours seulement après le référendum dans la presqu'île russophone. Il a été finalisé vendredi avec sa ratification à l'unanimité par la chambre haute du parlement russe.
Parallèlement, l'Ukraine s'est un peu plus éloignée de son puissant voisin lorsque M. Iatseniouk a signé le volet politique de l'accord d'association avec l'UE, avec les 28 chefs d'État et de gouvernement réunis à Bruxelles.
Trente-trois noms sur la liste de l'UE
De leur côté, les 57 pays membres de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) se sont mis d'accord pour envoyer une mission d'observation en Ukraine, avec l'accord de Moscou. Une centaine d'observateurs civils commenceront à être déployés d'ici 24 heures dans le pays, sauf dans la Crimée. Estimant que la situation ne montrait aucun signe de "désescalade", les États-Unis puis l'UE ont durci jeudi et vendredi les sanctions visant des responsables russes ou ukrainiens pro-russes.
Washington a frappé haut en ciblant de proches collaborateurs du président Vladimir Poutine, dont Sergueï Ivanov, son chef de cabinet. Ils ont ajouté 20 personnes à la liste des 11 dont les avoirs étaient déjà gelés. Bruxelles a emboîté le pas en décidant l'ajout de 12 Russes et Ukrainiens pro-russes à leur liste, portant à 33 le nombre de personnes ciblées. Les nouveaux sanctionnés sont des responsables "haut placés" comme le vice-Premier ministre Dmitri Rogozine, et les présidents des chambres haute et basse du parlement russe. "Toutes ces sanctions ne valent pas un seul grain de sable de la terre de Crimée qui est retournée à la Russie", a réagi M. Rogozine.
La Russie n'a pas annoncé de mesures de rétorsion vendredi à la décision européenne alors qu'elle avait immédiatement sanctionné jeudi trois conseillers du président Barack Obama et des parlementaires, dont le sénateur conservateur John McCain. L'UE a, par ailleurs, décidé d'accélérer les préparatifs pour signer "au plus tard en juin" un accord d'association avec la Géorgie et la Moldavie.

Des pilotes ukrainiens avec leurs affaires quittant la base aérienne de Belbek près de Sébastopol, en Crimée, le 21 mars.


Les sanctions économiques à l'étude

À l'issue de la signature, M. Iatseniouk a appelé l'UE à prendre de "réelles" sanctions économiques contre la Russie, car c'est le "meilleur moyen de (la) contenir". Les 28 ont cependant décidé de ne pas franchir, pour l'instant, cette étape, en raison notamment des conséquences économiques pour les Européens eux-mêmes. Mais l'UE veut se projeter à plus long terme en élaborant pour juin un plan d'action destiné à "accélérer" la "réduction de la dépendance énergétique, particulièrement à l'égard de la Russie", a déclaré M. Van Rompuy. "L'Europe doit faire en sorte d'être plus indépendante et mieux armée dans les approvisionnements énergétiques", a souligné le Premier ministre britannique David Cameron. Plusieurs pays, notamment en Europe de l'Est, dépendent en effet à 100% du gaz russe.
Sur le plan militaire, la France a suspendu la plupart de ses activités de coopération avec la Russie, notamment les échanges de visites et exercices conjoints.
En revanche, la question de la suspension éventuelle de la livraison de deux navires Mistral d'attaque à la Russie ne sera examinée qu'en octobre, date prévue de la livraison du premier bâtiment, selon
le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Enfin, le président François Hollande a annoncé qu'il maintenait l'invitation de Vladimir Poutine aux cérémonies du 70e anniversaire du débarquement allié en Normandie le 6 juin.

AFP/VNA/CVN

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