Le président russe Vladimir |
"Compte tenu de la volonté du peuple de la Crimée exprimée lors du référendum de toute la Crimée le 16 mars 2014, je décrète par le présent document que la République de Crimée, où la ville de Sébastopol possède un statut particulier, est reconnue en tant qu'État souverain et indépendant", indique le décret. Le décret est entré en vigueur à sa signature, selon le Service de presse.
Moscou va mettre un hélicoptère à la disposition des inspecteurs ukrainiens qui ont demandé d'effectuer une mission d'observation au-dessus des régions russes de Belgorod et de Koursk, a annoncé lundi 17 mars le ministère russe de la Défense. "Conformément au respect de nos engagements internationaux concernant le Document de Vienne sur les mesures de confiance et de sécurité (2011), nous avons accepté une fois encore d'accueillir le groupe ukrainien sur notre territoire", a déclaré aux journalistes le vice-ministre russe de la Défense, Anatoli Antonov. La mission ukrainienne pourra effectuer un vol d'inspection au-dessus de ces régions frontalières pour vérifier qu'il n'y a aucune activité militaire menaçant l'Ukraine, a-t-il expliqué.
Samedi 15 mars, Kiev a déposé une requête auprès de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour mener une inspection entre le 18 et le 24 mars. "Leur objectif est de vérifier qu'il n'y a pas "d'activités militaires non déclarées" dans les régions de Belgorod et de Koursk, à la frontière avec l'Ukraine", a déclaré Antonov cité par l'agence Interfax. C'est la deuxième fois depuis le début du mois que l'Ukraine demande à la Russie d'effectuer un vol d'inspection.
Pour sa part, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a exprimé lundi 17 mars sa préoccupation concernant la situation en Ukraine, particulièrement dans la région de Crimée suite à l'organisation d'un référendum sur le rattachement de cette région ukrainienne à la Russie.
"Le secrétaire général est très déçu et inquiet que le référendum de Crimée servira uniquement à aggraver la situation", a déclaré le porte-parole de Ban Ki-moon lors d'un point de presse à New York.
Selon le porte-parole, Ban "encourage toutes les parties prenantes à faciliter une solution conforme aux principes de la Charte des Nations unies, y compris concernant le respect de l'unité et de la souveraineté de l'Ukraine".
Ban a prévu qu'"une détérioration de la crise aura des répercussions graves pour le peuple ukrainien, ainsi que pour les pays de la région et au-delà", selon son porte-parole, en appelant tous ceux qui auraient une influence sur la situation en Ukraine à éviter les actions qui pourraient exacerber les tensions.
Le secrétaire général a affirmé qu'il continuerait de suivre de près la situation dans le pays et qu'il était prêt à travailler avec toutes les parties prenantes pour résoudre la situation. De son côté, le sous-secrétaire général des Nations unies aux droits de l'homme, Ivan Simonovic, poursuit sa mission en Ukraine où il a rencontré lundi 17 mars des responsables du gouvernement ukrainiens dans la capitale Kiev.
Sanctions contre 21 personnalités ukrainiennes et russes
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE), réunis lundi 17 mars à Bruxelles, ont adopté des sanctions à l'égard de 21 personnalités ukrainiennes et russes, au lendemain du référendum en Crimée.
Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague et la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, le 17 mars à Bruxelles. |
Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague et la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, le 17 mars à Bruxelles. |
Les personnalités ciblées par les sanctions de l'UE sont "responsables des actions qui affectent ou menacent l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance de l'Ukraine", ont estimé les ministres dans un communiqué à l'issue de la réunion. Ces responsables ukrainiens et russes se verront une interdiction de voyage et un gel des avoirs au sein de l'UE, avec effet immédiat.
La Grande-Bretagne n'a pas tenu compte d'options militaires jusqu'à présent face à la crise en Ukraine, mais il y aura des "conséquences économiques lourdes " pour la Russie si elle ne trouve pas un moyen d'apaiser les tensions concernant la situation en Ukraine, a déclaré lundi 17 mars le ministre des Affaires étrangères (AE) britannique William Hague.
"Nous n'examinons pas d'options militaires maintenant, il ne s'agit pas d'une guerre en Crimée. Nous n'avons pas imaginé d'options militaires jusqu'à présent," a indiqué Hague cité par Radio 4 de BBC.
L'Allemagne ne reconnaît pas le résultat du référendum tenu en Crimée et appelle au déploiement rapide d'une mission d'observation de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) afin de prévenir toute escalade en Ukraine, a déclaré lundi 17 mars le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert.
Xinhua/VNA/CVN