Le président américain Barack Obama (droite) et son homomogue palestinien Mahmoud Abbas, le 17 mars à Washington. |
"Je crois que maintenant est le moment, non seulement pour les dirigeants des deux parties mais aussi pour les peuples des deux parties, d'embrasser cette opportunité pour la paix", a déclaré Obama avant un entretien avec Abbas à la Maison-Blanche.
Israël et la Palestine ont repris les pourparlers de paix en juillet dernier suite à une interruption de trois ans. Le secrétaire d'État américain John Kerry s'est fixé l'objectif d'obtenir, dans un délai de neuf mois, un accord sur toutes les questions du statut final, soient la sécurité, les frontières, le statut de Jérusalem et des réfugiés.
Aucun progrès tangible n'a toutefois été obtenu jusqu'à présent dans ces pourparlers, et Kerry a indiqué fin février qu'ils se poursuivraient probablement au-delà du délai initial du mois d'avril.
Obama a, il y a deux semaines, lors d'une rencontre similaire avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, exhorté ce dernier à prendre des décisions "difficiles" afin de faire avancer les pourparlers.
Obama a reconnu lundi 17 mars qu'avec la date limite approchant, la tâche à accomplir était très "dure" et représentait "un défi".
"Il s'agit évidemment d'un objectif difficile", a indiqué Obama à Abbas dans le bureau ovale. "Mais nous restons convaincus qu'il y a une possibilité".
Les États-Unis cherchent à faire signer un accord-cadre par les deux parties, qui servirait de guide pour les négociations en vue d'une solution permanente au conflit entre Israéliens et Palestiniens.
Tout le monde comprend ce à quoi un accord de paix ressemblerait dans les grandes lignes, a dit Obama, ajoutant qu'il "impliquerait un compromis territorial entre les deux parties basé sur les frontières de 1967 avec certains échanges mutuellement convenus".
Obama a fait l'éloge de Abbas, dirigeant qui "a renoncé systématiquement à la violence" et "recherché une solution diplomatique et pacifique prévoyant deux États, côte à côte, en paix et en sécurité".
Abbas a indiqué que la Palestine travaillait à une solution "basée sur la légitimité internationale et également sur les frontières de 1967".
Le dirigeant palestinien n'a pas directement répondu à la demande de Netanyahu de reconnaître explicitement Israël en tant qu'État juif, mais a souligné que les Palestiniens avaient reconnu depuis 1998 la légitimité d'Israël et "l'État d'Israël" en 1993.
Xinhua/VNA/CVN