Néanmoins, quatre roquettes se sont abattues dans le Sud d’Israël après le cessez-le-feu, selon l’armée, soit un total de sept engins tombés jeudi 13 mars en Israël pour la journée, contre une soixantaine mercredi 12 mars, la vague la plus intense depuis l’offensive israélienne à Gaza en novembre 2012.
Dix autres projectiles ont été lancés de Gaza dans la journée mais huit sont tombés à l’intérieur de l’enclave palestinienne et deux ont été interceptés par le système de défense antimissile Iron Dome, a précisé l’armée.
Un homme des forces de sécurité du Hamas, dans la bande de Gaza le 13 mars. |
Un homme des forces de sécurité du Hamas, dans la bande de Gaza le 13 mars. |
En outre, une roquette de fabrication locale a explosé accidentellement en soirée dans le Nord de la bande de Gaza, près de la frontière avec Israël, blessant cinq membres d’une même famille, dont une femme de 55 ans et deux enfants, selon des sources de sécurité. Un groupuscule jihadiste pourrait être à l’origine de l’incident.
"La partie égyptienne nous a informés qu’elle était parvenue à un accord consolidant la trêve selon les termes conclus après l’opération israélienne" fin 2012, a affirmé un porte-parole du Jihad islamique, Daoud Chihab, assurant que cette trêve était effective depuis 12h00 GMT.
Un conseiller du chef du gouvernement du Hamas, au pouvoir à Gaza, a confirmé cette trêve : "Le Hamas et les autres mouvements souhaitent le respect de la trêve, l’arrêt de l’escalade et la protection du peuple palestinien face à l’agression israélienne".
Un haut responsable israélien de la Défense a néanmoins indiqué ne pas avoir connaissance d’un cessez-le-feu : "Ils savent que si les tirs continuent, la réaction d’Israël sera très rude et la dernière chose que veuillent le Hamas et le Jihad islamique est une escalade".
Pas de confrontation "illimitée"
Dans la nuit, l’aviation israélienne avait pilonné une trentaine de "sites terroristes" à Gaza, répliquant aux tirs de roquettes revendiqués par le Jihad islamique en représailles à la mort de trois de ses combattants tués mardi 11 mars dans un raid aérien israélien alors qu’ils venaient de tirer au mortier sur des soldats à la frontière.
"La plupart des roquettes tirées par le Jihad islamique ont visé des zones inhabitées et les bombardements israéliens des positions d’entraînement désertées", a souligné Adnane Abou Amr, professeur de sciences politiques à l’Université Oumma à Gaza.
"Les deux parties s’adressent ainsi le message qu’elles ne souhaitent pas s’embarquer dans une confrontation illimitée", a-t-il expliqué.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a condamné "l’escalade militaire, y compris les tirs de roquettes" lors d’une rencontre à Bethléem, en Cisjordanie, avec le Premier ministre britannique David Cameron.
AFP/VNA/CVN