Le président Barack Obama, qui avait beaucoup promis dans ce dossier lors de ses campagnes électorales avant de se heurter à l'intransigeance du Congrès en la matière, devrait s'exprimer mardi 6 mai sur le climat. |
Le réchauffement "n'est pas une menace éloignée", mais une réalité parfaitement d'actualité, a résumé le conseiller scientifique du président Barack Obama, John Holdren.
Accès à l'eau menacé et incendies de plus en plus tôt dans la saison dans le Sud-Ouest, précipitations de plus en plus brutales dans le Nord-Est, côte de Floride attaquée par la montée de l'océan : cet état des lieux constitue "la sonnette d'alarme la plus forte et la plus nette" jamais émise sur les conséquences de ce phénomène aux États-Unis, a ajouté M. Holdren.
Le but de "l'état des lieux national sur le climat", fruit du travail sur quatre ans de centaines de scientifiques, "est de fournir des informations aux Américains d'une façon compréhensible et exhaustive, pour qu'ils comprennent mieux les effets du changement climatique sur leur région", a développé le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney.
M. Obama devait s'exprimer mardi 6 mai sur le climat au cours d'une série d'entretiens télévisés avec des présentateurs météo. Ce rapport, qui compile des données déjà publiées, anticipe les critiques des "climatosceptiques" en énonçant de multiples exemples argumentés et illustrés de la réalité du phénomène et de son origine humaine.
Inégalement répartis sur l'immense territoire nord-américain, les effets du changement climatique se font ressentir de façon très spectaculaire en Alaska, qui "s'est réchauffé deux fois plus vite que le reste des États-Unis", note le rapport, en pointant des "changements majeurs aux écosystèmes" dus à la disparition des glaciers, ainsi que des "dégâts aux infrastructures" avec le dégel du permafrost.
AFP/VNA/CVN