Les employés de la compagnie aérienne malaisienne ont été "empêchés de quitter" une salle de bal d'un hotel de Pékin pendant plus de dix heures jeudi 24 avril. Un autre membre du personnel a été frappé à la jambe mardi 22 avril lors d'un échange musclé avec un membre de familles de victimes, a précisé Malaysia Arlines.
Des gens passent devant un écran en mémoire aux passagers disparus du vol MH370, le 23 avril |
Une plainte a été déposée auprès des autorités policières, selon la compagnie.
"Malaysia Airlines confirme que des membres de son personnel ont été retenus le 24 avril à 15h00 (07h00 GMT)dans la salle de bal de l'hôtel Lido", un établissement de Pékin où séjournent depuis près de 50 jours les proches des victimes et où sont organisées des rencontres régulières avec des responsables de la Malaysia ou des autorités malaisiennes.
L'incident est survenu à la suite de la colère de plus de 200 membres de famille suscitée par l'annulation jeudi 24 avril de la venue à l'une de ces réunions d'information d'un responsable des autorités malaisiennes. La rencontre a alors sombré dans le chaos, les familles s'en prenant au personnel de Malaysia.
Un porte-parole de la compagnie a précisé que ses "principaux responsables ont alors été retenus dans la salle de bal" tandis qu'une soixantaine de membres de familles se sont rendus à l'ambassade de Malaisie, exigeant des explications des autorités.
Les employés ont été libérés vendredi 25 avril à 1h44 locales (jeudi 24 avril à 17h44 GMT), précise la compagnie.
Les membres de famille qui s'étaient rendus à l'ambassade y sont restés toute la nuit, ont indiqué vendredi 25 avril deux d'entre eux.
Les réunions tenues à l'hôtel Lido ont été émaillées de crises de nerfs et d'incidents orageux avec les familles, dont bon nombre sont toujours convaincues que Kuala Lumpur leur cache la vérité.
Les proches des victimes ont accusé à l'envi l'incompétence et le secret qui a caractérisé, selon eux, l'enquête sur la disparition de l'appareil.
Le MH370, qui reliait Kuala Lumpur à Pékin, se serait abîmé dans le Sud de l'océan Indien mais aucune trace probante de l'avion n'a encore été retrouvée, malgré une gigantesque opération de recherches toujours en cours, aggravant le ressentiment des familles.
AFP/VNA/CVN