Réunion de dirigeants somaliens à Mogadiscio sous l'égide de l'ONU

Une conférence consultative, organisée sous l'égide des Nations unies pour discuter de l'avenir du gouvernement de transition (TFG) somalien, a débuté le 4 septembre sous haute sécurité à Mogadiscio, moins d'un mois après le retrait des insurgés islamistes shebab de la capitale.

"Nous sommes ici pour discuter de l'avenir de notre pays après la fin de la période de transition," a déclaré le président somalien, Sharif Cheikh Ahmed, en ouvrant les débats vers 15h00. "C'est un jour historique et je souhaite que nos discussions apportent des idées crédibles pour mettre fin aux problèmes de la Somalie."
Le TFG, dont la conférence devrait s'évertuer à dessiner la fin, s'est montré incapable de ressouder un pays en état de guerre civile depuis le départ du président Mohamed Siad Barre il y a 20 ans.
Aux côtés du gouvernement de transition, la conférence doit réunir jusqu'au 6 septembre des responsables de la région auto-proclamée autonome du Puntland et d'autres territoires semi-autonomes. Ni le Somaliland, auto-proclamé indépendant en 1991, ni les shebab, qui contrôlent encore largement le Sud et le Centre du pays, ne sont en revanche représentés.

La conférence se tient dans les locaux du parlement, dont la sécurité est assurée par la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom). La police est chargée de contrôler les rues menant au bâtiment.

Le gouvernement somalien a crié victoire au retrait des shebab de Mogadiscio le 6 août. Mais les rebelles, qui jurent la perte du TFG soutenu par la communauté internationale, ont affirmé qu'il ne s'agissait que d'une opération tactique.

La situation sécuritaire reste quoi qu'il en soit précaire dans la capitale somalienne. Un caméraman malaisien a été tué vendredi alors qu'il suivait une mission humanitaire. Il a été mortellement blessé par balle lors d'affrontements entre l'Amisom et des hommes armés.

Au cours de la conférence qui s'est ouverte le 4 septembre, doivent être abordées les questions de réconciliation nationale, mais aussi de gouvernance ou encore de sécurité.

En 20 ans, plus d'une dizaine de tentatives pour restaurer une autorité centrale ont échoué en Somalie, pays à forte tradition clanique, rongé par les luttes intestines.

Depuis sa mise en place en 2004, le TFG a lui-même vu défiler deux présidents et cinq Premiers ministres et son mandat initial de cinq ans a été prolongé deux fois.

Soutenu à bout de bras par une communauté internationale de plus en plus lasse, le TFG aurait dû disparaître en août, mais son actuel président, Sharif Cheikh Ahmed, et le président du parlement, Sharif Hassan Cheikh Aden, s'étaient mis d'accord en juin pour le maintenir encore un an.

L'élection des prochains chef de l'État et président du parlement devrait intervenir avant le 20 août 2012.

L'instabilité politique aggrave en Somalie les conséquences humanitaires de la sécheresse -la pire en des décennies selon l'ONU- qui dévaste la Corne de l'Afrique. La situation humanitaire du pays devrait d'ailleurs aussi être abordée au cours de la conférence, a encore indiqué le président somalien le 4 septembre.

Près de la moitié des dix millions d'habitants du pays aurait besoin d'aide et deux nouvelles régions du Sud somalien - les Moyen et Bas Juba -, pourraient être déclarées en état de famine par l'ONU.

La présence des shebab dans le Centre et le Sud somaliens y entrave fortement l'acheminement de l'aide. Les insurgés continuent d'interdire l'accès aux zones qu'ils contrôlent à de nombreuses organisations humanitaires et les rares ONG présentes sur le terrain font face à un strict contrôle des rebelles.

AFP/VNA/CVN

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