"Si quelqu'un tente de vous empêcher de faire votre travail et d'assumer vos fonctions, vous pouvez prendre des mesures contre ces personnes", a rapporté the Himalayan Times citant la lettre formelle faxée au chef d'état-major.
Le président Ram Baran Yadav, après des consultations le 3 mai avec des partis politiques et des experts juridiques, a également écrit au Conseil des ministres pour qu'il revoie sa décision de congédier le chef d'état-major Rookmangud Katawal, a rapporté le journal.
Le gouvernement népalais dirigé par l'UCPN-M a décidé le 3 mai de renvoyer M. Katawal sans le consensus de la coalition. Suite à une réunion du cabinet, le ministre de l'Information et de la Communication et porte-parole du gouvernement népalais Krishna Bahadur Mahara a affirmé à la presse à la résidence officielle du Premier ministre que le chef d'état-major Rookmangud Katawal avait été renvoyé. Plus tôt, d'autres partis de la coalition, qui ne sont pas d'accord avec la position du parti au pouvoir (UCPN-M), ont boycotté la décision et la réunion ministérielle.
Le parti CPN-UML, deuxième plus grand parti de la coalition au pouvoir qui comprend 5 membres, et le parti Sadbhavana dirigé par Rajendra Mahato, ont quitté le gouvernement de coalition.
Cette polémique cristallisée autour du chef des armées illustre l'extrême tension des relations entre les ex-guérilleros maoïstes au pouvoir et l'armée, qui se sont affrontés pendant une décennie de guerre civile.
Dans le cadre de l'accord de paix historique scellé le 21 novembre 2006, quelque 19.000 anciens combattants maoïstes ont été désarmés, cantonnés et placés sous le contrôle de l'ONU.
Le Népal a aboli le 28 mai 2008 sa monarchie hindouiste vieille de 240 ans pour se transformer en République, un mois après la victoire surprise et triomphale des maoïstes à l'élection d'une assemblée constituante.
XINHUA-AFPVNA/CVN