>>Attentat à Bangkok : mandat d'arrêt contre un étranger et diffusion d'un portrait-robot
Un homme vu sur des images de vidéosurveillance à proximité du sanctuaire, peu de temps avant l'explosion, s'est rendu à la police, qui l'a libéré après l'avoir interrogé, ont annoncé les forces de l'ordre le 20 août, mais le principal suspect était toujours introuvable.
La police a concédé ne pas savoir si ce dernier, soupçonné d'être le poseur de la bombe, était encore ou non dans le pays, et a demandé l'aide de l'organisation internationale de coopération entre polices.
Une explosition survenue le soir du 17 août devant le sanctuaire hindouiste d'Erawan à Bangkok (Thaïlande) fait 20 personnes tuées. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous allons demander l'aide d'Interpol aujourd'hui (jeudi 20 août)", a déclaré le général de division Apichart Suriboonya, chef de l'unité d'Interpol pour la Thaïlande, précisant qu'une "notice bleue", c'est-à-dire une demande d'information sur la localisation, l'identité, l'origine ou les activités de personnes pouvant présenter un intérêt pour une enquête, allait être diffusée.
L'attentat, qui a tué 20 personnes, principalement des touristes asiatiques, le peu d'avancées tangibles dans l'enquête et de fréquentes fausses alertes à la bombe ont fait monter la tension dans la capitale thaïlandaise.
Les autorités ont bien repéré dès le 18 août sur des images de vidéosurveillance le principal suspect, mais n'ont pas réussi à l'identifier.
L'explosion survenue le soir du 17 août devant le sanctuaire hindouiste d'Erawan, en plein cœur du quartier commerçant de Chidlom dans le centre de Bangkok, a également fait plus de 120 blessés. Le 20 août, 67 restaient hospitalisés.
L'attentat n'a toujours pas été revendiqué mais les autorités ont donné plus de détails sur le réseau qui l'aurait planifié.
D'après le chef de la Police nationale, Somyot Poompanmoung, "plus de dix personnes seraient impliquées" et l'attaque aurait été préparée pendant plus d'un mois.
D'après lui, une équipe a travaillé à la surveillance, une autre a fourni le matériel et une troisième équipe était chargée de leur permettre de fuir.
Mais après plusieurs jours d'informations confuses et parfois contradictoires des autorités, Winthai Suvaree, le porte-parole de la junte au pouvoir a précisé qu'il était "peu probable" que l'attentat soit "le fait d'un groupe terroriste international".
Il a également précisé que "le peuple chinois n'était pas la cible".
Des habitants font des offrandes au temple d'Erawan où 20 personnes ont été tuées le 17 août, le 20 août à Bangkok. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le sanctuaire visé est très prisé par les touristes chinois et cinq d'entre eux figurent parmi les victimes. Au total, 14 étrangers (Chinois, Singapouriens, Hongkongais dont l'un - une femme - possède un passeport britannique - et plusieurs membres d'une même famille malaisienne) ont péri.
Climat de peur
Les autorités avaient émis un mandat d'arrêt le 19 août et diffusé le portrait-robot de l'auteur principal présumé. Il s'agit d'un "étranger non identifié", grand, à la peau claire, portant des lunettes à monture noire. Il a été filmé en train de déposer un sac à dos sous un banc devant le sanctuaire quelques minutes avant l'explosion.
"Nous avons reçu beaucoup d'informations du public depuis la diffusion du portrait-robot et nous étudions ces pistes", a déclaré le porte-parole de la police Prawut Thavornsiri.
Le principal suspect a été entendu parlant une langue étrangère, mais "pas l'anglais". Pour le décrire, le porte-parole a utilisé un terme thaï désignant généralement des musulmans au teint clair originaires d'Asie du Sud, d'Asie centrale ou du Moyen-Orient.