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Parmi les tués figurent dix Thaïs, un Chinois et un Philippin, a précisé la police dans la soirée.
123 personnes ont en outre été blessées dans la puissante explosion qui a dévasté une artère du centre-ville à une heure de pointe.
Des sauveteurs portent un blessé après l'explosion d'une bombe à l'extérieur du sanctuaire d'Erawan, situé en plein cœur de la capitale thaïlandaise, le 17 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Elle est survenue peu après 18h30 locales, moment où de nombreux touristes et fidèles se pressent dans ce sanctuaire à ciel ouvert.
Peu après le drame, plusieurs corps démembrés étaient visibles sur les lieux de l'explosion à l'extérieur du sanctuaire d'Erawan, situé sur l'une des principales artères du centre-ville.
La rue, au-dessus de laquelle passe le métro aérien, était jonchée d'éclats de verre et plusieurs motos carbonisées gisaient sur la chaussée.
"C'était une bombe, je pense qu'elle était sur une moto... C'était puissant, regardez les corps", raconte un sauveteur, qui n'a pas souhaité être identifié.
Pour le porte-parole de la police, Prawut Thavornsiri, l'attentat était motivé par des raisons politiques et fait pour semer le "chaos" dans un pays dirigé par l'arrmée depuis 15 mois.
Mais il n'a été revendiqué dans l'immédiat et un porte-parole du gouvernement a indiqué qu'il était trop tôt pour savoir qui était derrière cette attaque.
Dans le Sud de la Thaïlande, en proie à un conflit qui a fait plus de 6.300 morts depuis 2004, les attentats sont fréquents mais moins bien moins meurtriers. Et aucune attaque n'a jamais été confirmée à l'extérieur de cette région malgré les années de guerre.
Étrangers "visés"
Des soldats thaïlandais inspectent les lieux de l'explosion d'une bombe qui a fait au moins dix morts près d'un sanctuaire d'Erawan au centre de Bangkok, le 17 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À l'hôpital Chulakongkorn de la capitale, l'afflux de victimes sur des brancards semait le chaos. Un homme, conscient mais avec une grande partie des cheveux brûlés, semblait perdu au milieu de l'agitation.
"Certaines des victimes sont chinoises", a précisé la ministre du Tourisme, Kobkarn Wattanavrangkul, qui s'était rendue à l'hôpital.
D'après le Premier ministre singapourien, plusieurs de ses concitoyens auraient également été blessés.
Très populaire, le lieu de l'attentat est un sanctuaire dédié au dieu hindou Brahma, qui attire aussi chaque jour des milliers de fidèles bouddhistes. Il est situé sur une des plus grandes avenues du centre de Bangkok, capitale très touristique du royaume qui accueille tous les ans des millions de visiteurs.
Le ministre de la Défense a estimé en début de soirée que les auteurs de l'attentat visaient les "étrangers". "C'était une bombe de TNT (...), les gens qui ont fait ça visaient les étrangers pour porter atteinte au tourisme et à l'économie", a déclaré Prawit Wongsuwong.
La Thaïlande reste tendu et profondément divisé après près d'une décennie de troubles politiques, conclus par deux coups d'État.
AFP/VNA/CVN