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Citant des sources gouvernementales, le journal affirme "qu'au lieu des 450.000 demandeurs d'asile prévus, ce sont jusqu'à 750.000 qui pourraient (se présenter) cette année - très loin de l'année record de 1992".
En 1992, l'Allemagne avait eu à faire face à 438.191 demandes d'asile, selon les statistiques de l'Office fédéral des réfugiés.
Des migrants se dirigent vers un centre d’enregistrement des demandeurs d’asile à Rosenheim, en Bavière, le 29 juillet 2014. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ni l'Office qui devait annoncer ses nouvelles prévisions le 19 août, ni le ministère de l'Intérieur n'étaient joignables pour confirmer le chiffre évoqué par le Handelsblatt.
Début 2015, l'Office prévoyait 300.000 demandes mais ce chiffre était déjà dépassé le 1er août, selon le quotidien Die Welt qui s'appuyait sur le compte-rendu d'une réunion des ministres de l'Intérieur des 16 Länder (États fédérés) allemands.
À ce moment-là, l'Office affirmait n'avoir enregistré que 258.000 demandes mais avait cependant déjà revu à la hausse ses prévisions annuelles pour les amener à 450.000 demandes.
Dans un entretien au quotidien Die Welt, le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés Antonio Guterres a plaidé pour une meilleure répartition des réfugiés en Europe.
"Sur le long terme, ce n'est pas gérable de voir seulement deux États de l'Union européenne - l'Allemagne et la Suède - prendre en charge la majorité des réfugiés (...)", a souligné M. Guterres.
"La plupart des personnes qui traversent en bateau la Méditerranée fuient conflits et persécutions. L'ensemble des États européens ont le devoir moral de les accueillir et l'obligation légale évidente de les protéger", a-t-il ajouté.
Selon des statistiques d'Eurostat, en 2014, l'Allemagne a accueilli à elle seule 32,4% de l'ensemble des demandeurs d'asile arrivés dans l'UE.
Lors d'une interview le 16 août, la chancelière allemande Angela Merkel a estimé que la question des migrants dans l'UE, confrontée à une crise humanitaire sans précédent, allait occuper les Européens "bien plus que la Grèce et la stabilité de l'euro".
AFP/VNA/CVN