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Capture d'image d'une vidéo disponible sur la chaîne YouTube des Nations unies de l'ambassadeur du Myanmar à l'ONU, Kyaw Moe Tun, faisant le salut à trois doigts, le 26 février à New York. |
Initié par le Liechtenstein, avec le soutien notamment de l'Union européenne, du Royaume-Uni et des États-Unis, "le projet sera soumis à une réunion plénière en personne" à 19h00 GMT, a indiqué un porte-parole de l'Organisation. Selon des diplomates, une approbation par consensus n'est pas acquise, auquel cas l'Assemblée procéderait à un vote. Tout son enjeu sera alors d'engranger un maximum de soutiens parmi les 193 États membres de l'Assemblée générale.
En négociation depuis des semaines, le texte est co-parrainé par 48 pays d'Europe, d'Amérique, d'Afrique, un seul pays, la Corée du Sud, représentant dans ce groupe l'Asie. Non contraignant à la différence des résolutions du Conseil de sécurité mais à forte portée politique, le texte prévoit "une suspension immédiate de la fourniture, de la vente ou du transfert direct et indirect de toutes les armes, munitions et autres équipements militaires au Myanmar".
Il réclame aux autorités militaires birmanes qui ont pris le pouvoir le 1er février lors d'un coup d'État "de mettre fin à l’état d’urgence" et "de cesser immédiatement toute violence contre les manifestants pacifiques". Il leur demande aussi "de libérer immédiatement et sans conditions" le président Win Myint et la dirigeante civile Aung San Suu Kyi, ainsi que toutes les personnes détenues arbitrairement.
Le projet demande également "au Myanmar de mettre en œuvre sans tarder" le plan vers un retour à la démocratie élaboré par l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), "de faciliter sans délai une visite de l'émissaire de l'ONU", interdite d'entrée dans le pays jusqu'à présent, et de permettre "un accès humanitaire sûr et sans entrave".
La demande d'un embargo sur les armes est un souhait ancien de plusieurs dizaines d'ONG. Au Conseil de sécurité, qui a adopté à l'unanimité depuis février quatre déclarations sur le Myanmar, à chaque fois édulcorées par notamment la Chine, l'idée d'adopter une telle mesure, qui entraînerait probablement un veto de Pékin, n'a jamais été avancée.
AFP/VNA/CVN