Au moins 70 morts dans les affrontements entre Israël et le Hamas

Plus de 1.000 roquettes tirées vers Israël, des frappes continues sur la bande de Gaza et plus de 70 morts depuis lundi 10 mai. L'affrontement entre le Hamas et l'État hébreu ne montrait mercredi soir 12 mai aucun signe d'apaisement et faisait craindre une "guerre à grande échelle".

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Une bombe guidée israélienne s'apprête à frapper la dernière portion encore debout de la tour Al-Sharouk à Gaza, le 12 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

La dernière victime connue de cette escalade militaire est un enfant de 6 ans, dans la ville israélienne de Sdérot, victime d'un nouveau barrage de roquette du Hamas depuis la bande de Gaza qui a causé des ravages dans la ville voisine d'Ashkelon.
Ce décès porte à sept - incluant un soldat- le nombre de personnes tuées en Israël depuis le déclenchement des hostilités lundi 10 mai, les plus intenses depuis la guerre de Gaza de 2014.

À Gaza, enclave palestinienne sous blocus israélien et contrôlée par le Hamas, 65 personnes sont mortes dans des frappes israéliennes, dont 16 enfants et plusieurs commandants du Hamas.
Le mouvement islamiste a annoncé mercredi 12 mai le décès de Wael Issa, chef de sa branche militaire pour la ville de Gaza, la principale de ce territoire palestinien, tandis que les services de renseignement intérieurs israéliens ont annoncé le décès de trois autres ténors de l'organisation.
L'aviation israélienne a aussi pulvérisé une tour de plus de dix étages abritant des bureaux de la chaîne palestinienne Al-Aqsa, créée il y a quelques années par le Hamas.

"En représailles au raid sur la tour Al-Shorouk et à la mort d'un groupe de dirigeants", le Hamas a lancé mercredi soir 12 mai plus d'une centaine de roquettes vers Israël dont plusieurs ont été interceptées par le bouclier antimissile "Dôme de Fer".
La diplomatie s'active
Face à cette intensification des combats, les
États-Unis ont annoncé mercredi soir 12 mai l'envoi d'un émissaire en Israël et dans les Territoires palestiniens pour exhorter une nouvelle fois à la "désescalade", tandis que la Russie a appelé à une réunion d'urgence du Quartet sur le Proche-Orient (UE, Russie, USA, ONU).
Israël et le Hamas se dirigent vers une "guerre à grande échelle", a alerté mardi 11 mai l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland : "Une guerre à Gaza serait dévastatrice et ce sont les gens ordinaires qui en paieraient le prix" dans ce micro-territoire palestinien de deux millions d'habitants, miné par un taux de chômage avoisinant 50%.
Mercredi matin 12 mai, le sergent-chef Omer Tabib, 21 ans, a été tué par des tirs antichar du Hamas "lors d'une opération visant à protéger des villages (israéliens) près de la bande de Gaza", a indiqué l'armée.
La branche armée du Hamas avait auparavant annoncé avoir tiré un missile sur une jeep de l'armée israélienne.
Les services israéliens affirment avoir tué au total une "dizaine" de responsables du Hamas mais aussi des cadres du Jihad islamique, second groupe islamiste armé de la bande de Gaza, dans des raids menés depuis lundi soir 10 mai.
Pour l'armée, les frappes sur Gaza se veulent une riposte aux "plus de 1.000 roquettes" lancées par différents groupes armés vers l'
État hébreu depuis lundi 10 mai.
Le Hamas avait lancé une première salve de roquettes vers Israël en guise de "solidarité" avec les plus de 900 Palestiniens blessés dans des heurts avec la police israélienne à Jérusalem-Est occupé.
Outre le nombre croissant de morts, 335 Palestiniens ont été blessés dans ces frappes, dont beaucoup ont été sauvés des ruines fumantes de bâtiments. Côté israélien, plus de 100 personnes ont été blessées.
"Si (Israël) veut une escalade, la résistance est prête et si (Israël) veut arrêter, nous sommes prêts aussi", a indiqué mardi soir 11 mai le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, appelant les forces israéliennes à se retirer de l'esplanade des Mosquées.
Selon la procureure en chef de la Cour pénale internationale Fatou Bensouda, des "crimes" pourraient avoir été commis.
"Pogrom" en Israël
Des violences ont aussi gagné des villes israéliennes ces derniers jours, notamment Lod, cité mixte juive et arabe du Centre du pays, où l'état d'urgence a été décrété et un couvre-feu imposé de mercredi 12 mai à 20h00 à jeudi 13 mai à 04h00, après que la police a fait état d'émeutes par la minorité arabe.
Le président Reuven Rivlin a dénoncé un "pogrom", tandis que certains observateurs craignaient une aggravation des troubles civils après que des manifestants ont notamment brûlé des voitures, affronté la police israélienne et attaqué des automobilistes juifs dans plusieurs villes mixtes.
Mercredi soir 12 mai, Lod s'embrasait de nouveaux comme d'autres villes mixtes d'Israël, théâtre d'affrontements entre juifs et Arabes.
Des manifestations de soutien à l'étranger se sont encore déroulées mercredi 12 mai, notamment au Liban ou en Jordanie où environ 3.000 personnes se sont rassemblées à Amman en solidarité avec les Palestiniens de Jérusalem-Est et de Gaza, saluant les roquettes de "résistance" tirées contre Israël.

AFP/VNA/CVN

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