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Des heurts éclatent entre Palestiniens et police israélienne aux abords de la mosquée al-Aqsa, le 10 mai, jour de la célébration selon le calendrier hébraïque de la "Journée de Jérusalem". |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Face à l'escalade de violence sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU est prévue plus tard dans la journée sur la situation à Jérusalem, à la demande de la Tunisie.
La reprise des violences a coïncidé avec "la Journée de Jérusalem", marquant selon le calendrier hébraïque la conquête de Jérusalem-Est par l'État hébreu.
Tôt le matin, des centaines, voire des milliers, de Palestiniens ont lancé des projectiles en direction des forces de l'ordre israéliennes positionnées à l'intérieur de l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam nommé Mont du Temple par les Juifs.
Un journaliste de l'AFP a aussi vu des dizaines de blessés évacués de l'esplanade dans des ambulances sirènes hurlantes dans les alentours de la Vieille ville de Jérusalem.
"Il y a des centaines de blessés dans les heurts", dont une cinquantaine ont dû être hospitalisés, a indiqué le Croissant rouge palestinien dans un bref message aux journalistes.
La police israélienne a indiqué dans un communiqué être à pied d'œuvre pour tenter de juguler les violences sur l'esplanade mais aussi "dans d'autres secteurs de la Vieille Ville de Jérusalem".
"La prière se poursuit comme d'habitude" au mur des Lamentations, qui jouxte l'esplanade, mais "nous ne laisserons pas des extrémistes menacer la sécurité du public", a-t-elle ajouté.
Vendredi soir 7 mai, plus de 200 personnes en grande majorité des Palestiniens ont été blessées dans des heurts entre policiers et Palestiniens sur l'esplanade des Mosquées. Les 8 et 9 mai, le calme était revenu sur l'esplanade mais les heurts ont continué entre Palestiniens et policiers israéliens dans d'autres secteurs de Jérusalem-Est, faisant au total plus d'une centaine de Palestiniens blessées, selon le Croissant rouge palestinien.
La police israélienne a également fait état de blessés dans ses rangs.
Dimanche 9 mai, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti que l'État hébreu "continuera d'assurer la liberté de culte, mais n'autorisera pas des émeutes violentes".
Des secouristes palestiniens évacuent un blessé lors de heurts avec la police israélienne à Jérusalem, le 10 mai. |
Des secouristes palestiniens évacuent un blessé lors de heurts avec la police israélienne à Jérusalem, le 10 mai. Photo : AFP/VNA/CVN |
Les États-Unis ont appelé "responsables israéliens et palestiniens à agir pour mettre un terme à la violence", et exprimé leur inquiétude quant à "l'expulsion potentielle des familles palestiniennes de Cheikh Jarrah".
Les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan - quatre pays arabes ayant normalisé leurs relations avec Israël ces derniers mois - ont fait état de leur "profonde inquiétude" appelant Israël au calme. Idem pour le quartette sur le Proche-Orient (USA, Russie, ONU, UE) qui a appelé Israël à faire preuve de "retenue".
De son côté, le secrétaire général de l'ONU a exprimé sa "profonde préoccupation" et exhorté Israël à un "maximum de retenue".
En Jordanie, pays en paix avec Israël depuis 1994, des centaines de manifestants ont réclamé à Amman la fermeture de l'ambassade d'Israël et l'expulsion de son ambassadeur.
AFP/VNA/CVN