L'armée égyptienne promet une élection présidentielle mi-2012

L'armée, qui dirige l'Égypte depuis la chute de Hosni Moubarak en février, a promis le 22 novembre une présidentielle avant la fin juin 2012 et un possible référendum sur le transfert du pouvoir, face à des dizaines de milliers de manifestants réclamant son retour dans les casernes. Le bilan des affrontements entre manifestants et police dans toute l'Égypte a atteint 30 morts, selon le ministère de la Santé alors que les violences se poursuivaient pour la quatrième journée consécutive.

Le chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA), le maréchal Hussein Tantaoui, a affirmé que les législatives se tiendraient comme prévu à partir de lundi prochain, malgré la grave crise politique et les affrontements.

L'échéance de la mi-2012 pour la présidentielle est plus proche que la fin 2012 voire 2013 souvent évoquées faute jusqu'à présent de calendrier précis.

L'armée s'est déjà engagée ces derniers mois à remettre le pouvoir aux civils une fois élu un nouveau président. "L'armée ne veut pas le pouvoir", a assuré le maréchal Tantaoui dans une allocution télévisée. Il a ajouté qu'elle était également "prête à remettre les responsabilités immédiatement, si le peuple le souhaite, à travers un référendum populaire".

Il a aussi accepté la démission remise la veille du gouvernement du Premier ministre Essam Charaf, nommé par le conseil militaire en mars dernier pour gérer les affaires courantes. Il n'a toutefois pas annoncé le nom du prochain Premier ministre.

Ces annonces ont été faites à l'issue d'une réunion du CSFA avec plusieurs mouvements politiques, dont les influents Frères musulmans, pour chercher une issue à la crise.

Le CSFA a évoqué durant cette réunion la possibilité de nommer l'ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei, comme nouveau Premier ministre, a affirmé une source militaire, mais cette hypothèse n'a pas été confirmée. M. ElBaradei a lui dénoncé un "massacre" sur la place Tahrir, en accusant les forces de sécurité d'utiliser "du gaz lacrymogène contenant des agents innervants". Place Tahrir, des dizaines de milliers d'Égyptiens ont quant à eux continué de réclamer la fin du pouvoir militaire.

Des affrontements ont également éclaté dans les villes d'Alexandrie et Port-Saïd (Nord), Suez, Qena (Centre), Assiout et Aswane (Sud) ainsi que dans la province de Daqahliya, dans le delta du Nil. Les États-Unis ont eux condamné "l'usage excessif de la force" par la police et demandé au gouvernement de protéger le droit de manifester.

Trois Américains ont été arrêtés "en relation avec les manifestations", a annoncé par ailleurs sans autre détail le département d'État.

AFP/VNA/CVN

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