Le texte, signé par les deux pays en 2007 et promulgué le 21 octobre par le président américain Barack Obama après sa ratification par le Congrès, a été adopté au parlement à Séoul par 151 voix contre sept, selon des images retransmises par la télévision sud-coréenne.
Le Grand parti national (GNP, conservateur) au pouvoir dispose d'une très confortable majorité mais il souhaitait trouver un compromis, à l'approche des élections générales d'avril 2012, sur ce traité dénoncé par l'opposition comme destructeur de croissance et d'emploi. Au terme de semaines de débats et de manifestations populaires qui prenaient parfois un tour violent, des députés du GNP ont convoqué une session dans l'urgence le 22 novembre et soumis le texte au vote, s'attirant les foudres de députés de l'opposition.
L'un d'eux a alors activé et jeté une grenade lacrymogène. La télévision a montré des parlementaires éructant tandis que les autres toussaient et se frottaient les yeux.
Le propriétaire de la grenade maîtrisé et emmené par des agents de sécurité, la séance a pu reprendre et le texte a été adopté.
Les États-Unis sont le troisième partenaire commercial de la Corée du Sud derrière la Chine et l'Union européenne. La valeur de leurs échanges était de 88 milliards de dollars (63,7 milliards d'euros) en 2010, dont dix milliards d'excédent au profit de Séoul.
Selon la Maison Blanche, les exportations américaines en hausse soutiendront "plus de 70.000 emplois américains" en supprimant notamment des droits de douane.
De nombreux Sud-Coréens estiment que l'accord est déséquilibré et que la Corée, un pays riche fortement exportateur (automobile, électronique, téléphones), perdra des emplois.
Le président sud-coréen Lee Myung-Bak affirme au contraire qu'il est favorable à la Corée du Sud et qu'il dopera les échanges entre les deux pays de 50% d'ici 2015.
AFP/VNA/CVN