Téhéran a été soutenu par la Russie qui a qualifié ces nouvelles mesures d' "inacceptables". "Ces actions vont dans le sens de l'animosité de ces pays contre notre peuple. Elles sont condamnables et sans effet", a déclaré Ramin Mehmanparast, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors de son point de presse hebdomadaire, citant "en particulier les États-Unis et la Grande Bretagne". "Tout le monde sait que le niveau de notre commerce avec la Grande-Bretagne et les États-Unis est à son plus bas niveau. Ces dernières années, nous avons décidé de réduire nos échanges avec ces deux pays pour les augmenter avec les autres", a-t-il ajouté.
"Ce genre de mesures s'apparentent plutôt à de la propagande et à de la guerre psychologique (...) Chacun sait qu'au cours des premiers mois de l'année iranienne (commencée en mars, NDLR, le volume de nos échanges extérieurs a augmenté de 36%" par rapport à la même période l'année d'avant, a-t-il précisé.
Washington a annoncé le 21 novembre de nouvelles sanctions contre l'Iran, frappant en particulier les secteurs bancaire et pétrolier, et mis en garde tous ceux, de par le monde, qui font des affaires avec ce pays.
Ces sanctions ont été annoncées à la suite d'un récent rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui renforce le soupçon d'une "possible dimension militaire" du programme nucléaire iranien.
L'Iran a rejeté le nouveau rapport de l'AIEA en affirmant que son programme nucléaire était uniquement à but pacifique. "Avec ces résolutions et ce genre d'action planifiée à l'avance, ils pensent faire pression sur notre peuple pour qu'il renonce à ses droits (nucléaires, NDLR), mais ils se trompent", a ajouté Mehmanparast.
De son côté, le Royaume-Uni a annoncé le 21 novembre la rupture de tous les liens existant entre le secteur financier britannique et les banques d'Iran. Le Canada a pour sa part décidé de "bloquer pratiquement toutes les transactions avec l'Iran, y compris celles avec la Banque centrale".
Parallèlement, la France a proposé le 21 novembre à l'Allemagne, au Canada, aux États-Unis, au Japon, et au Royaume-Uni notamment de geler "dès à présent" les avoirs de la banque centrale iranienne et d'interrompre les achats de pétrole à ce pays pour convaincre Téhéran de renoncer à son programme nucléaire militaire présumé.
En réaction, la Russie a estimé le 22 novembre que les nouvelles sanctions américaines contre l'Iran étaient "inacceptables" et contraires à la législation internationale. "Compte tenu de la décision unilatérale prise par l'administration américaine d'alourdir les sanctions contre l'Iran (...), la Russie considère de telles mesures comme inacceptables et contraires à la législation internationale", a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
La Russie et la Chine, qui font partie du groupe 5+1 (avec les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne) ont rejeté ces derniers jours toute nouvelle sanction contre l'Iran.
AFP/VNA/CVN