La Belgique échoue à former un gouvernement

Le roi des Belges Albert II devait recevoir le 22 novembre les responsables des six partis qui négocient la formation d'un gouvernement pour tenter de débloquer la crise politique après l'annonce de la démission du Premier ministre pressenti, Elio Di Rupo.

Albert II devait mener les consultations toute la journée dans son château de campagne, situé en Ardenne (Sud), où il se repose après une opération du nez.

M. Di Rupo, patron du PS francophone, lui avait demandé lundi d'être déchargé de ses fonctions de "formateur" du gouvernement en raison du blocage des négociations entre partis de droite et de gauche sur les questions budgétaires.

Le roi a mis cette démission "en suspens" et appelé les négociateurs à "prendre un temps de réflexion" pour "mesurer les conséquences d'un échec" et "chercher activement une solution".
Albert II devait recevoir en dernier, le 22 novembre en fin de journée, les responsables des partis libéraux, présentés comme les responsables de la rupture des pourparlers.

La solution privilégiée par la classe politique et les médias est la reprise des négociations sous la férule de M. Di Rupo, avec les six mêmes partis (trois flamands, trois francophones).

Une ministre du parti libéral flamand Open VLD, Annemie Turtelboom, a estimé le 22 novembre qu'il ne fallait pas "jeter l'éponge". Le chef des libéraux francophones, Charles Michel, a toutefois assuré qu'il ne se laisserait pas déstabiliser par la "théâtralisation" de la crise.

Engagés en juillet, après le départ de la négociation des indépendantistes flamands de la N-VA, première formation politique du pays, ces pourparlers ont déjà débouché sur d'importants accords institutionnels et avaient bien avancé sur le budget.

Les négociateurs doivent s'entendre sur 11,3 milliards d'euros d'économies pour 2012 et une vingtaine de milliards au total d'ici à 2015. Les autres scénarios portent sur la désignation d'un autre "formateur", issu d'un parti libéral ou démocrate-chrétien, ou, en cas de blocage total, la tenue de nouvelles législatives.

La Belgique est à la recherche d'un gouvernement depuis 527 jours, un record mondial qui exaspère l'opinion et les médias. Le journal La Dernière Heure a dénoncé le 22 novembre une nouvelle crise "irresponsable" tandis que le quotidien flamand De Morgen appelait à "éviter la catastrophe". "Assez!", lance Le Soir, en exhortant la classe politique à cesser "ces dramatisations à répétition".

AFP/VNA/CVN

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