L'ancien secrétaire général de l'ONU, Boutros Boutros-Ghali, est mort

Les hommages se succédaient le 16 février pour saluer la mémoire de l'ancien secrétaire général des Nations unies, Boutros Boutros-Ghali.

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Le feu secrétaire général de l'ONU, Boutros Boutros-Ghali, à l'Institut du monde arabe à Paris, le 12 juin 2003.

"Nous avons été informés que l'ancien secrétaire général Boutros Boutros-Ghali est décédé" à l'âge de 93 ans, a déclaré l'ambassadeur vénézuélien Rafael Ramirez, qui préside le Conseil de sécurité de l'ONU durant le mois de février. Selon un porte-parole des Nations unies, Boutros Boutros-Ghali s'est éteint au Caire.

Le diplomate égyptien avait été le premier Africain à accéder au poste de secrétaire général, une fonction qu'il avait occupée entre 1992 et 1996.

L'actuel secrétaire général Ban Ki-moon a salué la mémoire d'un "homme d'État respecté" et d'un "dirigeant mémorable" de l'ONU.

M. Ban a souligné que Boutros Boutros-Ghali avait "eu le courage de poser des questions difficiles aux pays membres et qu'il insistait à juste titre sur l'indépendance de sa fonction".

Le président français François Hollande a lui rendu hommage à un "grand serviteur de l'ONU", estimant que "son message doit inspirer l’action de la communauté internationale à l’heure où le Moyen-Orient connaît de nouveaux drames".

"La disparition de Boutros Boutros-Ghali est celle d’un grand Égyptien et d’un grand serviteur des Nations unies", a souligné François Hollande. Il "n’a jamais cessé de se battre pour préserver la paix, prévenir les conflits et rapprocher les peuples dans le respect de leur diversité".

Les États-Unis, qui n'ont pas toujours eu des relations faciles avec Boutros Boutros-Ghali, ont salué "un diplomate exceptionnel, un homme d'État habile et un infatigable avocat de la paix", dans un communiqué signé du secrétaire d'État, John Kerry.

"Boutros Boutros-Ghali a consacré sa vie à promouvoir des idéaux d'un monde plus juste, plus pacifique et plus équitable, d'une "mondialisation démocratique" et de la solidarité Sud-Sud", a aussi réagi Irina Bokova, directrice générale de l'UNESCO, branche de l'ONU chargée de promouvoir la paix par l'éducation, la science et la culture.

Accords de paix égypto-israéliens

Boutros Boutros-Ghali, encore secrétaire général de l'ONU, serre la main à Kofi Annan (gauche), pressenti pour lui succéder, le 16 décembre 1996.
Photo : Archives AFP/VNA/CVN

Né le 14 novembre 1922 au Caire, Boutros Boutros-Ghali était issu d'une grande famille de la minorité chrétienne copte d'Égypte. Son grand-père, assassiné en 1910, avait été Premier ministre. Après avoir fait la majeure partie de ses études à Paris, il était devenu professeur de droit à l'Université du Caire et avait publié de nombreux ouvrages traitant des relations internationales.

Boutros Boutros-Ghali avait ensuite été nommé ministre d'État aux Affaires étrangères en octobre 1977 sous le président Anouar al-Sadate. Durant ses 14 ans en poste, il a notamment joué un rôle clef dans la conclusion des accords de paix égypto-israéliens initiés à Camp David en 1978 et signés un an plus tard.

Spécialiste des rapports Nord-Sud, M. Boutros-Ghali avait été le principal artisan de la politique africaine de l'Égypte.

Après son passage aux Nations unies, Boutros Boutros-Ghali, un brillant intellectuel francophone et francophile, avait été le premier secrétaire général de la Francophonie, de 1997 à 2002.


AFP/VNA/CVN

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