>>Syrie : Assad prêt à de longs combats, incertitudes autour d'une trêve
Des syriens autour des ruines d'un hôpital soutenu par Médecins sans frontières (MSF), à Maaret al-Noomane, une zone rebelle dans la province d'Idleb, le 15 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les attaques contre des hôpitaux et deux écoles dans les provinces d'Idleb et d'Alep, au nord de la Syrie, "jettent une ombre sur les engagements pris par le Groupe de soutien international à la Syrie" sur une cessation des hostilités, a souligné le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon.
Le président syrien Bachar al-Assad a lui aussi semblé sonner le glas d'une éventuelle trêve, la jugeant "difficile". "Jusqu'à présent, ils (les grandes puissances) disent qu'ils veulent un cessez-le-feu d'ici une semaine. Qui est capable de réunir toutes ces conditions en une semaine? Personne", a-t-il déclaré selon l'agence de presse syrienne SANA.
La Syrie est ravagée depuis près de cinq ans par une guerre qui a fait plus de 260.000 morts et poussé des millions de personnes à l'exil.
Lundi 15 février, un hôpital soutenu par Médecins sans frontières (MSF), à Maaret al-Noomane, une zone rebelle dans la province d'Idleb, au Nord-Ouest du pays, a été bombardé. Au moins sept personnes ont été tuées tandis que huit membres du personnel étaient portés disparus, selon l'ONG.
"Il s'agit d'une attaque délibérée" qui "prive d'accès aux soins les quelque 40.000 personnes vivant dans cette zone de conflit ouvert", a dénoncé Massimiliano Rebaudengo, le chef de mission de MSF pour la Syrie.
"Brutalité"
Selon l'UNICEF, quatre hôpitaux ont été frappés. Deux écoles dans la ville d'Azaz (Nord) ont aussi été bombardées et six enfants y sont morts.
Outre l'ONU, les États-Unis, l'Union européenne et la France ont fermement condamné ces bombardements contre des hôpitaux et des écoles.
Des dizaines de morts dans des tirs de missiles sur des hôpitaux et écoles à Alep et Idleb et un hôpital soutenu par MSF à Maaret al-Noomane, selon l'ONU. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Washington a par ailleurs exhorté lundi 15 février la Russie et la Turquie à éviter toute escalade au moment où le ton devient de plus en plus acerbe entre Moscou et Ankara.
Moscou a dénoncé les "actions agressives" de la Turquie en Syrie qui s'apparentent, selon elle, à un "soutien non voilé au terrorisme international".
AFP/VNA/CVN