L'accord de Doha sur le climat n'est qu'une première étape, dit Ban Ki-moon

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a estimé que l'accord signé à Doha le 8 décembre sur la réduction des émissions de CO2 était une première étape, mais que les gouvernements devaient faire "bien plus" contre le réchauffement climatique, a dit son porte-parole.

Les délégués assistent à la conférence de Doha sur le climat, le 7 décembre.
Les délégués assistent à la conférence de Doha sur le climat, le 7 décembre.

Martin Nesirky a souligné le 8 décembre que M. Ban se réjouissait des accords conclus à Doha, qui posent les jalons d'un "accord complet et contraignant à l'horizon 2015".Mais le patron de l'ONU "pense que beaucoup plus doit être fait", selon M. Nesirky.

En vue d'un accord en 2015, Ban Ki-moon va désormais "accroître son engagement personnel pour tenter de rehausser les objectifs et le financement pour le climat", a déclaré son porte-parole.

Le protocole de Kyoto expire le 31 décembre, tandis que l'accord de Doha a été conclu au terme de 12 jours d'âpres négociations, notamment avec la Russie, opposée à une extension de ce protocole sur l'environnement, selon des diplomates.

Les discussions, menées sous l'égide de l'ONU, ont dû être prolongées dans la mesure où les pays développés et émergents s'opposaient sur certaines questions épineuses, notamment le financement et les compensations aux dommages causés par le réchauffement.

Le nouvel accord de Doha a pour pièce maîtresse l'acte II du protocole de Kyoto. Il engage l'Union européenne, l'Australie et une dizaine d'autres pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2020.

"Des mots et pas d'action"            

Le point le plus important de cet accord est le lancement de la seconde période d'engagement du protocole de Kyoto, qui engage l'Union européenne, l'Australie et une dizaine d'autres pays industrialisés à réduire leurs émissions de GES entre janvier 2013 et décembre 2020.

Sa portée sera essentiellement symbolique car les pays engagés ne représentent que 15% des émissions de GES dans le monde, après le désistement du Japon, de la Russie et du Canada. Les Etats-Unis, deuxième pollueur au monde, n'a jamais ratifié Kyoto.

Mais les pays du Sud sont très attachés à ce protocole, seul instrument légal sur le climat, au nom de la "responsabilité historique" du Nord dans le dérèglement climatique.

L'autre gros dossier de l'accord était l'aide financière aux pays du Sud pour faire face au changement climatique. L'accord n'est "pas à la hauteur", a regretté le ministre des Affaires étrangères de Nauru, Kieren Keke, au nom de l'Alliance des petits États insulaires (Aosis).

"Ce processus ne produit que des mots et pas d'action", a-t-il dit, regrettant amèrement que les pays du Nord ne se soient pas engagés sur de nouveaux montants d'aide.

Les pays du Sud attendaient des pays développés qu'ils s'engagent à verser 60 milliards de dollars d'ici 2015, pour assurer une transition entre l'aide d'urgence de 30 milliards de dollars pour 2010-2012, et la promesse des 100 milliards de dollars d'ici 2020.

Le 8 décembre, les pourparlers ont buté de longues heures sur la question de "l'air chaud", le surplus de quotas d'émissions de GES hérités de Kyoto 1, soit 13 milliards de tonnes équivalent CO2, détenus principalement par la Russie, l'Ukraine et la Pologne.

De nombreux pays s'inquiètent de l'utilisation de ces crédits, mettant en avant qu'ils ne permettent de réduire les GES que sur le papier.

AFP/VNA/CVN

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