Doha entre dans sa dernière ligne droite, Kyoto 2 toujours à régler

Les délégations de plus de 190 pays entamaient le 3 décembre la dernière ligne droite des négociations sur le climat à Doha, avec l'entrée en scène attendue des ministres qui devront régler deux dossiers centraux : l'acte II du protocole de Kyoto et l'aide financière aux pays du Sud.

La responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres, lors d’une conférence de presse le 3 décembre à Doha.

Parallèlement aux longs et complexes pourparlers onusiens, les mauvaises nouvelles sur le réchauffement du globe continuaient de s'accumuler.

Selon une récente étude, au rythme où croissent les émissions de CO2 à plus de 3% par an entre 2000 et 2011, la hausse de la température pourrait excéder 5°C en 2100, soit trois degrés de plus que ce que les scientifiques présentent comme le seuil au-delà duquel la machine climatique risque de s'emballer.

Par ailleurs, l'estimation la plus précise faite à ce jour sur la fonte des glaces polaires a montré qu'elle s'est accélérée ces 20 dernières années, contribuant pour 20% à la montée des océans sur cette période.

"Ce qui me frustre, c'est que nous sommes très loin de ce que la science nous dit de faire" pour contenir le réchauffement, a reconnu le 3 décembre la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres. "Ce qui me donne de l'espoir, c'est que depuis 2 ou 3 ans, ce processus a fait plus de progrès que dans les dix années précédentes", a-t-elle ajouté.

L'un des objectifs de la conférence de Doha, qui doit s'achever le 7 décembre, est de signer l'acte II du protocole de Kyoto, seul instrument légalement contraignant engageant les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), après l'expiration de la première période fin décembre.

Un accord impliquant tous les pays doit être signé en 2015 pour entrer en vigueur en 2020.

"À la fin de la conférence de Doha, nous aurons passé les amendements nécessaires pour entrer dans une seconde période d'engagement du protocole dès le 1er janvier 2013", a assuré Mme Figueres.

Mais au terme d'une semaine de négociations, les détails étaient loin d'être réglés, et un bras de fer opposait l'Alliance des petites îles (AOSIS), particulièrement vulnérables à la montée des mers, et l'Union européenne, acteur principal de Kyoto 2 après le désistement du Japon, du Canada et de la Russie.

Parmi les multiples points de tension, les AOSIS réclament que Kyoto 2 ne dure que cinq ans et non huit comme le souhaite l'UE, afin d"'éviter de figer trop longtemps des objectifs de réduction de GES insuffisamment ambitieux".

AFP/VNA/CVN

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