Le président français François Hollande (1er, à droite) et le président du Conseil italien Mario Monti (1er, à gauche), le 3 décembre lors d’un sommet bilatéral à Lyon (Centre-Est de la France). |
Au cours d'un sommet bilatéral à Lyon (Centre-Est de la France), les deux dirigeants ont en outre confirmé leur bonne entente sur les dossiers européens.
"Si je voulais résumer la relation entre la France et l'Italie aujourd'hui, je dirais deux mots : +unité'+ dans l'action et +convergence+ dans les positions et les propositions à l'échelle de l'Europe et du monde", a déclaré le chef de l'État français à l'issue de ce 30e sommet.
Le président du Conseil italien a, quant à lui, souligné le caractère emblématique "pour la construction d'une Europe efficace" de cette future ligne qui mettra Paris à quatre heures de Turin (contre sept actuellement). Il a défendu "un usage à bon escient des ressources européennes" pour faciliter au-delà des deux pays les échanges européens est-ouest. Il a proposé que le prochain sommet franco-italien se déroule en 2013 à Turin.
Mais les deux dirigeants n'ont pas non plus caché qu'il faudrait "convaincre" les instances européennes pour le financement de ce projet titanesque, qui intervient dans une période de fortes contraintes budgétaires.
Théoriquement, l'Europe doit financer 40% des 8,5 milliards d'euros que coûtera la construction d'un tunnel transalpin de 57 km, soit 3,4 milliards, l'Italie prenant à sa charge 2,9 milliards et la France 2,2.
Cette "autoroute ferroviaire", combinant fret et trafic voyageurs, dont le projet lancé en 1991 a été maintes fois ajourné, devrait finalement entrer en service en 2028-2029. Selon ses concepteurs, elle devrait à terme supprimer au moins un million de camions par an sur les routes.
Outre celui sur la LGV, l'Italie et la France ont signé cinq autres accords bilatéraux concernant respectivement la coopération entre polices, la défense, l'enseignement supérieur et la recherche ainsi que des modifications sur le tunnel routier du Fréjus et la convergence de ses tarifs avec ceux du Mont Blanc.
Mais MM. Monti et Hollande ont également réaffirmé leur cohésion sur les grands dossiers européens qui n'a pas faibli depuis le sommet européen de juin pour mettre la croissance économique au cœur du projet européen.
Ils ont ainsi affiché leur volonté commune de défendre le maintien des budgets de la Politique agricole commune et des politiques de cohésion et de limiter les rabais octroyés à certains membres de l'UE comme la Grande-Bretagne et l'Allemagne, auxquels la France et l'Italie contribuent plus que les autres.
Les deux dirigeants ont également convenu de faire cause commune pour la supervision et l'Union bancaire, au menu du conseil européen des 13-14 décembre.
AFP/VNA/CVN