Alors que la crise a entraîné une chute historique de 12% du commerce mondial en 2009, un recul sans précédent depuis 1945, de nombreux observateurs avaient mis en garde contre le recours à des mesures protectionnistes qui auraient, selon eux, aggravé la situation.
Mais, selon l'OMC, l'OCDE et la Conférence de l'ONU sur le commerce et le développement, "la plupart des membres du G20 respectent leurs engagements en faveur d'un commerce et d'investissements sans restrictions".
"Toutefois, l'expérience montre que des périodes prolongées de pertes d'emplois et de chômage sont l'un des nombreux facteurs qui incitent à des politiques plus restrictives", ajoutent ces institutions, appelant les pays du G20 à "rester vigilants dans leur opposition au protectionnisme".
Ce rapport, qui porte sur la période allant de septembre 2009 à mi-février 2010, fait le même constat que les précédentes études sur la question.
"Depuis septembre 2009, le recours à de nouvelles restrictions commerciales par des membres du G20 a été moins prononcé que dans la période couverte par le premier rapport", précisent même ces organisations. Si certains pays ont mis en oeuvre des politiques restrictives, "une escalade du protectionnisme a continué à être évitée".
Les nouvelles restrictions concernent essentiellement des secteurs "déjà assez protégés", comme le secteur minier, le textile et la métallurgie.
D'après le rapport, "un nombre important de mesures ont été prises pour faciliter l'investissement international et les flux financiers".
L'OMC, l'OCDE et l'ONU appellent enfin les pays "à travailler rapidement pour renforcer le système commercial multilatéral et améliorer l'accès multilatéral au marché en concluant le cycle de Doha" sur la libéralisation des échanges, qui piétine depuis 2001.
"Le commerce et les investissements internationaux représentent l'une des voies les plus sûres vers une reprise économique mondiale non inflationniste et durable", assurent les organisations.
AFP/VNA/CVN