>> Thaïlande - Cambodge : le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra une réunion à huis clos
>> Le Cambode réitère sa volonté d'un "cessez-le-feu" avec la Thaïlande
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Des personnes déplacées par les combats sont hébergées dans un gymnase de l'Université Surindra Rajabhat, dans la province thaïlandaise de Surin, le 25 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Thaïlande et le Cambodge ont échangé des tirs d'artillerie lourde pour la troisième journée consécutive samedi 26 juillet, alors qu'un conflit frontalier a fait au moins 33 morts et déplacé plus de 150.000 personnes.
"La Thaïlande accepte en principe de mettre en place un cessez-le-feu", a annoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié samedi 26 juillet.
Cette annonce fait suite à un message publié par le président américain Donald Trump, qui a déclaré avoir discuté avec le dirigeant cambodgien Hun Manet et le Premier ministre thaïlandais par intérim Phumtham Wechayachai, et que les deux parties avaient convenu de se rencontrer et de "trouver rapidement" un accord de cessez-le-feu.
Le ministère thaïlandais a confirmé un appel téléphonique entre MM. Trump et Phumtham, et a souligné qu'en ce qui concerne un éventuel cessez-le-feu.
Il a déclaré que M. Phumtham avait demandé à M. Trump de "transmettre au Cambodge que la Thaïlande souhaite organiser un dialogue bilatéral dès que possible afin de mettre en place des mesures et des procédures pour le cessez-le-feu et la résolution pacifique du conflit".
Ce différend frontalier couve de longue date et a dégénéré jeudi 24 juillet en affrontements impliquant des avions de combat, des chars, des troupes au sol et l'artillerie. Un niveau de violence jamais vu depuis 2011, qui a conduit le Conseil de sécurité de l'ONU à se réunir d'urgence.
Samedi 26 juillet, le ministère de la Défense à Phnom Penh a affirmé que 13 personnes avaient été tuées et 71 autres blessées du côté cambodgien. La Thaïlande dénombre quant à elle 20 morts sur son sol, parmi lesquels six soldats.
Au total, le bilan dépasse celui de la précédente série d'affrontements frontaliers majeurs entre les deux pays, qui avaient fait 28 morts entre 2008 et 2011.
- Tirs d'artillerie - À l'issue de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU vendredi 25 juillet à New York, l'ambassadeur cambodgien aux Nations unies, Chhea Keo, avait déjà fait savoir que son pays souhaitait un cessez-le-feu.
Vendredi 25 juillet, avant la réunion aux Nations unies, la Thaïlande avait dit laisser la porte ouverte à des négociations, avec la Malaisie comme possible intermédiaire. Ce dernier pays préside l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean), dont la Thaïlande et le Cambodge sont membres.
AFP/VNA/CVN